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Histoire du Burkina Faso : « Ma part de vérité », le premier mémoire de l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo

15 février 2020, 20:16, par Ka

En lisant certains commentaires, je dis sincèrement que la démocratie et la liberté d’expression sont une réelle réalité au Faso. On peut toujours se gargariser de grandes déclarations et se couvrir d’auto-éloges et d’autosatisfaction, tôt ou tard la vérité finit par transparaître sous le vernis. Bientôt des vrais témoins de notre révolution inachevée sortiront et laver a l’eau de javel la mémoire du visionnaire et idéologue Thomas Sankara : Car, il a assumé en tant que représentant d’une révolution démocratique qu’il a bien voulu sa survie, les atrocités commise sur son dos par le ministre de justice de cette révolution. Tout son entourage le savait, car ce qu’on découvrait de ce ministre dit bras droit et frère d’arme de Thomas Sankara n’est pas vraiment glorieux.

Je voudrai dire ici, à celles ou ceux dont les objectifs radicaux de notre révolution a dû blessé, comme la réforme agraire a fait dégager certaines personnes qui prennent cela comme de l’injustice, sachent, surtout M. Guirma qui a tout mon estime, qu’aucune révolution ne s’est encore avérée parfaite. En vérité peut-on alors parler de révolution ? Peut-être de révolte populaire. Celles qui partent du peuple ne résistent pas longtemps aux velléités restauratrices. Mais celles qui partent du sommet comme dans les cas de Thomas Sankara et autres (Marx Lénine etc,) survivent à leurs leaders parce qu’elles sont avant tout idéologiques culturelles, idéalistes. Les concepteurs eux-mêmes ne pourraient pas en garantir la parfaite réalisation. C’est ce qui fait rêver les masses.

Quand a la vérité sur la sincérité et la bonté de Thomas Sankara, celles ou ceux qui l’en veulent auront du cru bientôt sur le rapport du tribunal militaire des témoins, parties civiles et accusés sur l’assassinat de ce dernier. Car, La vérité est là, tout le monde la connait, mais reste dans leur nuages d’où bon nombre après le procès de l’assassinat de Thomas avec les témoignages de Blaise Compaoré et de Diendéré Gilbert, d’autres finiront par tomber mais de très haut. Alors on les ramassera à la petite cuillère par des critiques fondées.

Pour un Thomas Sankara qui a incarné la sobriété, personnifié la simplicité, symbolisé l’humilité, et qui, dans ses dires comme dans ses actes, reflétait la frugalité, le détachement et le désintéressement, un président qui refusait de voyager en première classe dans les voyages officiels, préférait sa modeste « Renault 5 » à l’ostentatoire "Mercedes" (de fonction) comme voiture présidentielle, et qui plaidait farouchement pour une réduction colossale du train de vie de l’État Burkinabè, il est inadmissible en voyant les crimes gratuits de nos jours, la corruption à ciel ouvert, de vouloir salir son nom par ce qu’il n’est pas là pour ce défendre. Car, Pour un président africain, fait rarissime, notoire et inédit, qui n’a jamais aspiré ni rêvé de construire un domaine dans son village avec un parc animalier, ni de posséder un château sur la Côte d’Azur, ni un compte bancaire en Suisse ou au Luxembourg. Que toutes ou tous, celles ou ceux dans cette analyses avec des commentaires qui salissent le nom de Thomas Sankara sachent que le 15 octobre 1987 a été le résultat d’une mauvaise gestion des contradictions au sein du CNR lui-même qui a vu des fractions s’affronter pour le contrôle du pouvoir dont leur représentant Thomas Sankara un bon samaritain, a payer de sa bonté par deux criminels qui assument sans regret.


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