Accueil > ... > Forum 1708962

Eglise catholique latine : L’ordination des hommes mariés rejetée par Benoit XVI et le cardinal Sarah

16 janvier 2020, 14:40, par Sidpassata Veritas

Je suis chrétien très pratiquant et je souhaite que le débat actuel se poursuive dans la sérénité, pour le bien des personnes directement concernées, pour le biens de l’Église en tant que communauté de croyants fidèles de Jésus-Christ et surtout pour le salut des hommes, but ultime de la mission de l’Église.
C’est pour cela que je ne suis pas du tout inquiet que au sein de la haute hiérarchie de l’Église, il y ait ce souci et se débat qui montre que la recherche de la vérité et de la fidélité a Dieu est une quête permanente d’une importance capitale dans l’Église.
C’est pour la même raison que j’estime, à mon humble avis, que les problèmes de pédophilie ou d’adultère ne sont pas des arguments suffisants pour justifier l’abandon du célibat consacré. Parce que le mariage n’est pas un remède miracle contre ces maux. Que faire plus tard, pour des prêtres mariés pédophiles ou infidèle (adultère) ? Faudrait-il alors abandonner le sacerdoce ? Est-ce que tous ceux qui n’arrivent à être fidèles à un engagement (le sacerdoce dans toutes ses exigences) seront-ils fidèles à deux engagements (le sacerdoce et le mariage dans toutes leurs exigences respectives) ?
Dans le processus de discernement dans l’Église, il faut se poser quelque bonnes questions :
- 1- Le célibat est-il la principale cause de manque des vocations sacerdotales ? Et par voie de conséquence, ce célibat consacré est-il le principal obstacle à la fécondité spirituelle des prêtres en exercices dans leurs mission et ministère ordinaires ?
- 2 - L’Église a le devoir d’annoncer l’Évangile en contradiction avec l’esprit du monde. Des trois vertus évangéliques (pauvreté, obéissance et chasteté) qui font du prêtre un témoin et non un simple maître de la Parole (et non de la parole), le célibat consacré (chasteté) est le dernier de ces signes prophétiques encore capable de provoquer et interroger le monde actuel sur le sens profond de la vie. L’esprit de pauvreté et celui de l’obéissance parlent moins à à notre monde qui ne s’offusque guère de leur transgression chez les prêtres. Alors faut-il renoncer à cet instrument de la mission qu’est le célibat, signe prophétique le plus parlant du moment parmi les 3 vertus évangélique ?
- 3 - Adhérer à l’Évangile de Jésus Christ nécessite toujours une conversion. Les africains sont bien placés pour le savoir, eux qui ont eux aussi des difficulté à se convertir à la vertu évangélique de la chasteté dans un célibat consacré ; car dans nos culture et jusqu’à nos jours encore, c’est un désastre, voire une malédiction que de mourir sans enfant. Mieux, il faut même avoir un enfant mâle pour transmettre à la postérité le nom de sa famille dans les société matriarcale. Peut-être faudra-t-il aux autorités de l’Église assez de patience pour attendre le temps de Dieu et continuer à prêcher l’Évangile avec le célibat consacré, jusqu’à ce que, dans les cultures des peuples de l’Amazonie, il y ait des personnes capables de ce convertir à la radicalité de de l’Évangile ! Alors, ne serait-ce une forme d’impatience ou de "mépris" des populations de l’Amazonie que de les croire définitivement incapables de se convertir au célibat consacré ?
- 4 - Une des plus grande force de l’Église catholique sur terre, n’est-elle pas sa communion et son caractère universels ? Manque-t-elle aujourd’hui, plus que par le passé, des missionnaires de l’Évangile partout dans le monde, qu’ils soient orientaux, latins, célibataire ou mariés, pour aller annoncer l’Évangile partout dans le monde où besoin se fait sentir, y compris en Amazonie ? Alors qu’est-ce paralyse le plus l’Église aujourd’hui dans sa mission ; la crise des vocation ou le repli des missionnaires (congrégations, diocèses ou société de vie apostoliques) à l’intérieur de frontières géographiques, culturelles, économiques, au détriment de l’aventure missionnaires ?
Mon avis c’est que l’Église, dans cette réflexion et se discernement, ne doit pas s’interdire d’aller très loin dans la recherche d’une plus grande fidélité, quitte à bousculer et les habitudes multiséculaires dans l’Église et l’esprit d’un monde en manque de repères et qui critique méchamment et rejette sans discernement tout ce qui lui parait hostile de prime abord. L’Église du Christ est dans le monde, mais elle n’est pas du monde : C’est Jésus qui le dit de c’est disciples. TOUT EST PERMIS, MAIS TOUT N’EST PAS PROFITABLE ! Cela aussi, c’est l’Evangile qui le dit !


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés