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Insécurité au Burkina : « Nous irons chercher ces fauteurs de troubles où ils sont, même s’ils sont dans un trou », rassure le ministre de la sécurité, Ousséni Compaoré

14 novembre 2019, 17:37, par Pierre Claver Ouédraogo

AFRIQUE TRIBUNES

LUTTE ANTITERRORISTE : LES DOZOS PRÊTS A ACCOMPAGNER LES FDS ?

Au pays des hommes intègres, la date du jeudi 14 novembre 2019 restera gravée dans la mémoire collective du peuple. Témoin : la courageuse déclaration signée de la main de Dozoba Ali Konaté, président de l’Union nationale des dozos du Burkina Faso (UND/BF) suite à l’appel du chef de l’Etat à soutenir les forces de défense et de sécurité dans le cadre de la lutte antiterroriste.

Au-delà des Hauts Bassins où ils résident en grand nombre, ces dozos sont des unités d’autodéfense connues pour leur lutte policée et civilisée aux côtés des populations locales en vue de prévenir et de défendre l’intégrité de leur espace. Depuis plusieurs décennies, ces dozos travaillent en parfaite symbiose avec les autorités chargées de la sécurité publique, les notables coutumiers et religieux, les leaders de la société civile.

Grace aux actions d’initiation à leur confrérie et au respect des institutions républicaines, le ciel des relations entre ces dozos et les sécurocrates est généralement au beau fixe. Si le général Moïse Minoungou, chef d’Etat-major des armées burkinabè que le président Rock marc Christian Kaboré a instruit le 7 novembre dernier de recruter des volontaires accédait à la requête patriotique du millier de volontaires dozos regroupés au sein de l’UND/BF, les terroristes n’auront plus d’autres choix que de décamper le plus vite possible du territoire national.

En effet, sous le couvert d’attaques terroristes et djihadistes, beaucoup de voleurs à l’arrachée, de coupeurs de routes, de dévaliseurs de banques, de pickpocket, de rebelles, de déflatés de différents corps militaires et paramilitaires ont entrepris, depuis 2016, des actions de déstabilisation du jeune processus démocratique et des institutions républicaines ainsi que des actions de sabotage-monstre de moult groupes sociaux qui leur donnaient du fil à retordre. Parmi ces groupes anti-voleurs : les dozos et les fameux koglwéogos.

LES VOLEURS DÉSORMAIS A VISAGE DÉCOUVERT ?

En effet, de par les différents modes opératoires, les populations avaient ainsi fini par comprendre que beaucoup d’attaques n’étaient pas l’œuvre de groupes terroristes ou djihadistes mais de traditionnels bandits armés qui sont poursuivis jusque dans leur dernier retranchement par les unités d’autodéfense. En effet, ces derniers volent, pillent, saccagent, tirent sur tout ce qui bouge, posent des bombes artisanales sur les voies à grande circulation, tuent des hommes en tenue, des chefs religieux, coutumiers, des leaders politiques et de la société civile, déciment les poumons économiques, etc.

A présent qu’outre la frange jeune de la population burkinabé, des dozos s’affichent publiquement en vue de répondre par centaines de têtes de pipe à l’appel du président du Faso, aussi bien les voleurs, les terroristes que les djihadistes mouillent de la tête à la pointe de pieds. Et avec juste raison : en matière sécuritaire, personne, au Burkina Faso, ne peut disposer de meilleurs infos et renseignements que ces unités d’autodéfense. Or, sans ces renseignements donnés en temps réel à nos FDS, il n’est guère possible de remporter une quelconque victoire sur des forces ennemies.

Si à la suite de ces dozos, les koglwéogos acceptaient donc d’appuyer nos FDS, nous pouvons gager que dans moins de six mois, les attaques terroristes seront derrière nous. Même si, comme ils l’ont toujours été, les assaillants de tout bord et de tout acabit continuaient à recevoir des aides multiformes de la part des vrais faux amis du Burkina Faso : argent, vivres, armes, munitions, drones, chars et hélicoptères de combat.

La raison ? ; les bandits armés seront privés au fur et à mesure de gîtes et de couverts auprès des populations. Or sans hébergement adéquat, sans restauration et sans renseignements fiables, les ennemis du peuple burkinabé ne parviendront jamais à emprunter nuit et jour les sentiers et les pistes rurales, encore moins à s’évanouir dans les forêts ou à se fondre à la masse pour commettre l’irréparable en IANI (Individus armés non identifiés).

Ce n’est pas tout : les plus de 500.000 déplacés internes regagneront alors leurs hameaux et y reprendront une vie tranquille ! Les zones potentiellement riches en ressources en ressources minérales seront immédiatement récupérées et les sales drapeaux des assaillants déterrés et brûlés. Les 1.455 écoles fermées rouvriront leurs portes.


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