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Forum national des jeunes : La contribution de la jeunesse burkinabè dans la lutte contre le terrorisme au cœur des échanges

20 septembre 2019, 18:05, par Ka

Kayouré ! Sans Nom ! La vérité n’a pas de Nom, mais blesse et ne tue pas. Je vais être bref sur un sujet très important qui devait être suivi depuis longtemps, si cela avait été le premier objectif de nos décideurs averti, nous n’en serions pas là avec le terrorisme déguisé.

Farouche partisan pour une jeunesse assoiffé d’une alternance politique saine sans des crimes gratuits ni la corruption à ciel ouvert, je dis à nos décideurs, que nous étions tous des jeunes, et les problèmes de la jeunesse sont à long terme et dépasse donc l’horizon politique qui est celui de la prochaine élection.

En Afrique, tant qu’on aura affaire à des dirigeants, "cadres" et autres décideurs, dépourvus de toute VISION et qui essaient de nous faire croire qu’ils en ont une), les problèmes de la jeunesse ne feront que perdurer et même s’aggraver et prendre de l’ampleur.

Passer la main à une autre génération ne suffira pas car chacun tentera d’assurer ses arrières sous les nouvelles mains Qu’il soit dirigeants ou responsables de la jeunesse, que chacun respecte la constitution pour permettre à la génération future de s’assumer. Si je dis cela, c’est que j’ai été déçue par certains jeunes que j’ai soutenu sans réserve au moment de l’insurrection, qui se sont après attiré par des miettes en oubliant leur objectif.

Oui ! ce que je peux dire aux vrais acteurs de cet rencontre avec une jeunesse perdue, c’est de sauter toutes les étapes et de donner du travail aux jeunes en réduisant la corruption et le pillage des caisses de notre Etat. Donnez une partie des grands contrats de l’état et des gros marchés aux entreprises locales (PME-PMI afin que la croissance de notre pays soit plus inclusive, en touchant le plus grand nombre des jeunes. Et vous verrez que l’extrémisme baissera.

En voyant l’autre jour nos enfants débarqué au Gabon pour une destination sans retour, je dis que presque tous les jeunes de notre pays nourrissent un même rêve : « partir » vers des horizons qui peuvent donner des opportunités d’une vie meilleure. Au fil des années, les candidats à l’immigration se font de plus en plus nombreux. Que cette immigration soit clandestine ou légale, les jeunes, et parfois les moins jeunes, semblent ne plus avoir de choix à faire. L’essentiel étant de quitter le Burkina. Pourquoi partent-ils ? Simplement, ils pensent que leur pays ne peut rien les donner, que c’est le pays des autres en occident qui est meilleur que le Burkina.

Au-delà des chiffres réels ou imaginaires qui circulent sur le taux de chômage au Burkina, même moi qui emploi dans mon pauvre potager trois personnes, il convient de dire que c’est à ce niveau que réside la difficulté chez les jeunes. Aujourd’hui : Les pouvoirs publics tiennent un langage ambigu sur le chômage, il est très élévé dans notre pays.

Pour que la forte croissance actuelle du Burkina soit plus "inclusive" et nous conduise vers l’émergence, il faudrait favoriser les PME-PMI dans les grands chantiers de l’Etat (autoroutes, chemin de fer qui sont octroyés aux multinationales françaises, chinoises. Dans les autres pays émergents tels que l’Ethiopie, le Kenya, l’Afrique du sud, la Turquie, le Brésil..., ces pays ont des clauses de "préférence nationale", qui obligent les multinationales qui ont les gros contrats de l’Etat à sous-traiter de 35% à 50% de ces contrats d’Etat avec les PME locales. J’y étais au Kenyan et j’ai constaté de ce que je confirme. Le Code des Investissements du Burkina et le Code des impôts contiennent beaucoup d’avantages et de privilèges pour les multinationales et les grands groupes industriels étrangers, qui ne paient pas d’impôts et qui achètent leurs outils de production en hors-taxes, sans compter que ces grands groupes sont aussi favorisés par rapport à nos PME locales, dans les gros marchés de l’Etat. L’Etat ne paie pas du tout ou alors, avec des années de retard (24 mois de délais de paiement en lieu et place des 90 jours qui devraient être la norme) nos PME Burkinabé, qui sont ainsi étouffées financièrement et beaucoup font faillite. Surtout dans notre ville économique qui est Bobo. Le "Contenu local" est le développement du tissu industriel local et des compétences locales en faisant participer nos PME aux activités industrielles dans les secteurs de l’industrie transformatrice, des mines, du coton, fruits, même dans le BTP. Ce sont les retombées directes dans l’économie nationale attendues de ces activités, en plus du paiement des taxes, et des revenus ou royalties perçus par l’Etat qui feront de notre pays, un pays émergent. Pour les PME Burkinabé, c’est la maximisation de leur recours aux ressources humaines et entrepreneuriales locales dans l’exécution de leurs projets industriels et dans leurs activités courantes... Les PME Burkinabé vont embaucher plus de jeunes du pays, si elles ont des contrats de l’Etat. Tout est possible aujourd’hui avec une racine appeler PNDS qui sera simplement d’Organiser et améliorer l’accès au financement des PMI-PME pour les jeunes.


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