Ablassé Ouédraogo au Premier ministre Paul K. THIEBA : "Le Burkina Faso n’a pas d’avenir avec le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES)"

Cette peinture de la situation du Burkina, même si elle est faite par quelqu’un dont les prises de position sont devenues sujettes à caution tant ses vacillements sont symptomatiques de quelqu’un de frustré, je suis presque d’accord avec Ablassé sur presque tout. On peut ne pas aimer Ablassé ou son style mais le diagnostic posé est clair et devrait appeler une prise de conscience sinon une mutation dans la façon de faire du premier ministre, et du Président en premier. On voit que KABA peut être un bon cadre et technicien habitué à recevoir des ordres ou à agir dans un schéma classique de fonctionnement d’une institution mais pas un bon leader, stratège chargé de conduire tout un pays. Bien évidemment, KABA agit dans le cadre d’une équipe et d’un projet de société d’un président qui, somme toute, n’est pas à l’aise, n’a visiblement pas d’idées nouvelles voire révolutionnaires à proposer au Burkina. Or l’on sait tous que ce n’est pas de la gestion traditionnelle caractérisées par la lourdeur, la procrastination, le sur-place, les actions de routine et la complaisance qu’un pays comme le Burkina se tirera d’affaire. Si nous continuons dans cette navigation au toucher sans initiative courageuse voire révolutionnaire nous fonçons tout droit dans notre passé peu glorieux ou dans ce que nous avons toujours été : le sous-développement avec son cortège de malheurs et donc de frustrations et de désespoir du reste porteurs d’actions désespérées et de comportements fâcheux. Le PNDES est mené comme un exercice de classe à des élèves sans résultats probants : disons-nous le tout net. Les projets structurants annoncés ne sont nulle part ! Le PIB qui aurait connu une croissance peut être une vue de l’esprit ! Le Burkinabè veut voir tout cela dans son quotidien ! Le Burkina is Back est bien proclamé mais il faut être sérieux. On ne peut pas être Back dans cette léthargie généralisée là ! Mais de retour d’où ? Où étions nous avant ? Qu’est ce qui a changé ? Peut-être que le BACK de KABA signifie "au fond, derrière ou dernier" ! Ce mot "back" peut même signifier le "dos" et vouloir dire que le Burkina a tourné son "dos" à l’espoir et au développement sinon que le Burkina est au fond, derrière ou dernier ! Enfin, ce n’est pas du jeu. J’ai vraiment qu’au soir de la cinquième année de son mandat, le ROCKO n’ait rien à présenter à son peuple. Et là la campagne pour sa réélection sera encore bâtie sur du faux, de la démagogie et des promesses vides ! Agissons, montons les dossiers des différents projets, allons chercher les ressources, mettons en œuvre les projets portés par de nombreux Burkinabé, accompagnons-les, changeons de paradigme dans l’administration vers la culture du résultat, cultivons notre jardin ! Le Burkina est un vaste champ d’opportunités qui sommeillent qui n’a besoin que de personnes lucides et pragmatiques pour les exploiter pour le bonheur de tous. On peut aimer Ablassé comme non, mais n’ignorons pas le contenu de ses propos. Il tire la sonnette d’alarme. Sortons de l’auto-satisfaction, de l’auto-congratulation, de la complaisance, de la tricherie avec nous-mêmes.