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La tombe de Dabo Boukary identifée

22 février 2017, 02:22, par Mechtilde Guirma

M. Ka,
Mon intention n’était pas d’aller discuter de quoi que ce soit avec Halidou. Vous comprenez ? Halidou, à l’époque et comme vous le voyez bien était adulé par tout le monde y compris par moi, parce qu’il semblait défendre des causes des innocents. Ce jour, je n’étais pas partie pour aller discuter de ce sujet avec lui. Je lui ai dit que j’étais en danger. Jusqu’aux difficultés de produire mes papiers d’identité. C’était une simple démarche d’information. Ce fut dans cette approche, que je lui ai parlé de ce cas de recel de cadavres. Mieux je lui ai confié que l’Église catholique était en danger du fait de l’ignorance total du clergé qui semblait ne guère se soucier de rien.

Mr ka, je vais vous demander de me laisser enfin en paix et de ne plus me citer dans vos posts. Vous ne me connaissez certainement pas. Et si ce n’était pas « le cas », démasquez-vous de votre nom et dites qui vous êtes en réalité. Comme cela les discussions peuvent se faire cartes sur table, en toute transparence. Comme cela je pourrai encore mieux vous jauger, et mieux vous situer sur votre capacité à transcender vos ires, vos haines, vos incohérences dans vos interventions et vos mensonges dans votre orgueil de posséder des situations et de faire des discernements, dont vous n’êtes pas du tout capables, pour la jeunesse. Qui que vous êtes, laissez tomber votre masque, je n’ai pas peur et les choses seront plus clairs. Moi j’ai toujours évolué à visage découvert, parce que je n’avais rien à cacher dans mon Ouagadougou natal.

Soit dit en passant, que ce jour où j’ai été voir Halidou, je retiens deux choses :

La première je lui ai parlé de la question des femmes catholiques dont l’organisation a été prise en otage par Madame chantal Compaoré et le pouvoir et contre moi surtout, et permettait ainsi à Salif Diallo de pénétrer le collège des évêques par mes frères et d’y semer la zizanie. Il m’a conseillé de demander à l’organisation des femmes catholiques, de rejoindre son mouvement le MBDHP. Je lui ai dit que c’était trop tôt pour que l’Église s’empêtre davantage dans de tels mouvements. Mon intention était de sensibiliser l’Église afin qu’elle sache qu’elle pourrait plus tard avoir une part de responsabilité dans le devenir de notre pays, si elle ne se réveillait pas à temps pour se mettre à l’écoute des interpellations. Surtout au niveau des communautés de base qui avaient été prise d’assaut par des membres des partis politiques qui occupaient des postes importants et dont aussi les mamans et des sœurs des bonzes au pouvoir étaient les meilleures conseillères de l’Associations des femmes catholiques et du Conseil des laïcs alors que moi je n’avais même pas le droit d’assister aux Conférences du professeur Laurent Bado lorsqu’il les donnait en faveur des fidèles catholiques.

La deuxième, Halidou après m’avoir écouté, et ayant en effet vu l’état de ma pauvreté matérielle que je lui ai décrite, dans la foulée de notre conversation et dans le même élan humanitaire, m’ai donné un billet de 10 000 frcfa (c’était une vraie aubaine, une mânes tombée du ciel) pour mes papiers d’identité que je voulais établir. Je voulais refuser et il m’a dit non, qu’il ne sortait pas cet argent de sa poche, mais des dons qu’on lui faisait pour des cas pareils. Très heureuse, je l’ai remercié et suis rentrée allègrement et pour cause ? En effet j’avais un problème de cotisation où chacun et chacune dans notre communauté de base devait remettre au moins 500 frcfa. En effet cette cotisation avait été demandée par l’Église afin de pouvoir contribuer à l’achat d’un vélomoteur pour les nouveaux prêtres ordonnés. Dans ma situation en effet, je n’avais même plus un seul kopeck pour ma survie. Mais je n’étais pas seule dans cette situation. Et même je pouvais dire, que dans mon cas, dire que je n’avais rien était une injure aux autres dont certaines marchaient nu-pieds avec quelques haillons sur les épaules comme seul habit, alors que moi je continuais à rouler en voiture (dut-elle être amortie). J’ai donc été voir la présidente de notre CCB et je lui ai remis les 10 000 en l’interdisant de révéler et le nom de l’auteur et l’origine de l’argent. En effet la somme couvrait la totalité de celle demandée par l’Église à notre communauté de base. Elle a voulu protesté en me disant que je dois seulement 500 et que le reste m’appartenait bel et bien. Incisive, je lui ai posé cette question : Comment pensait-elle exiger de ces femmes misérables mais très fidèle à l’Église et qui étaient les seules (les nanties on ne les voyait jamais) à accourir à chaque rencontre parce qu’elles n’avaient pour seuls remparts, pour seul appui, non pas les hommes d’Église (elles n’étaient pas naïves), mais le Christ-Roi Dieu vivant parmi les hommes par, avec et à travers l’Église. Et puis dans mon entrevue avec le président du MBDHP, j’avais profité aussi pour plaider la cause de l’Organisation des femmes catholiques et les autres Confessions Religieuses et Coutumières dans les futures Institutions Républicaines qui devaient se mettre en place. Donc je n’étais pas parti le voir pour solliciter quoique ce soit, mais pour l’appuyer dans son charisme par des informations qui, pensais-je, pouvaient l’aider dans ce sens. Plus tard, la présidente m’a dit : « Mon mensonge n’a pas passé, tout le monde a su que c’est toi qui a remis l’argent ».

Alors monsieur ka foutez-moi la paix, « couchez-moi mon nom en paix ». Je ne vous ai jamais insulté, ni accusé de quelque crime (réel ou en puissance) que ce soit, bien que je pouvais avoir aussi le droit ou la prémonition. Mais je retiens seulement celui de la réciprocité de votre part.


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