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Deux individus châtiés à Poya : Une histoire de vol et non de femme, rectifient les koglwéogos

6 janvier 2017, 11:42, par "Avenir"

Je ne suis ni pour, ni contre les "Koglwéogo". Cependant, je suis contre l’insécurité grandissante dans le Pays des hommes intègres.

1- Pour ceux qui sont farouchement contre ces derniers et qui pensent qu’ils sont hors la loi, je ne vois pas ça sous cet angle. Je pense que c’est plutôt une solution à un problème qu’est l’insécurité qui fait aussi beaucoup de victimes. Sans être un hors la loi, je suis contre certaines lois qui ne cadrent pas avec nos réalités. Nous sommes entrain de nous chatouiller pour rire. Et avec ça, nous ne pourrons jamais dépasser la cheville de ceux qui nous imposent ces pratiques (l’impérialisme). Les paysans ne peuvent pas comprendre que le voleur qui est connu par tous se retrouve dehors après une longue procédure qui n’a intimidé en rien le délinquant. Ils connaissent bel et bien la présomption d’innocence en ce sens qu’ils soupçonnent les délinquants mais ne les arrêtent pas si c’est pas en flagrant délit. On ne devient généralement pas délinquant du jour au lendemain ! Pour ceux qui suivent les médias, ils entendrons beaucoup de témoignages positifs sur les actions que mènent ces "Koglwéogo".

2- Quant à ceux qui soutiennent sans réserves ces groupes d’auto défense, je leur demande de ne pas se contenter des effets positifs du présent. Je les invite à parfois se projeter dans le futur et se demander quelle sera leur gestion quand ils serons lourdement armés dans tout le territoire sans une coordination et une maitrise parfaite de leurs actions ! Ils peuvent facilement être récupérés par les forces du mal et c’est parti pour les dégâts. Le vrai problème de notre pays est le faite de toujours courir derrière les évènements. Nous avons du mal à anticiper, à élaborer des projets à long terme et à prendre des décisions fermes de peur de perdre nos postes (nos dirigeants). Si nous laissons nos villages entre les mains de ces groupes comme nous avons abandonné nos frontières à qui veut les exploiter, nous courons vers un désordre indescriptible dans la gestion de notre territoire.

3- En somme, il ne suffit plus d’être pour ou contre les "Koglwéogo". Il s’agit pour nous Burkinabè de tout bord de relever le défit sécuritaire par des méthodes catholiques et moins illégales. Si sans ces groupes d’auto défense les populations se sentent en sécurité, ils mourront de leur propre mort ! Évitons surtout d’instrumentaliser nos vaillantes populations dans l’espoir d’une résolution musclée de la situation. Comme le dit un proverbe de nos contrées : "la maladie déclenche un jour mais ne finit pas le même jour". Seuls des débats constructifs menés avec courtoisie et sans rancune nous permettront de sortir victorieux de cette situation.
QUE DIEU GUIDE NOS PAS.


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