Accueil > ... > Forum 1013017

« Burkina is back and opened for business » (1), Paul Kaba Thiéba

9 décembre 2016, 09:36, par Poko

Burkina is back for business but not to be sold under any condition and price. Make sure that will not compromise our future by taking the money with all kinds of private partners who will put us in a similar situation than the 1990’s. We don’t have anymore public companies to privatize and pay for the debt under the eventual future Structural Adjustment Program if our country fail to pay back. PM Thieba has promised to go to hell and bring the money. Please, don’t put us into hell to have this money from the numerous devil servants in the financial market.

L’histoire se répète avec moins de garanties de rémission de la dette aux donateurs internationaux. Dans les années 1960, les entreprises privées occidentales en surliquidité grâce au 30 Glorieuses (après la deuxième guerre mondiale) ont été incitation pour investir dans les pays en développement. Quand la récession économique est arrivée, les pays pauvres ne pouvaient pas payer et ainsi naquit l’histoire du Tiers-Monde. Les entreprises privées ont revendues alors leurs créances au FMI et à la Banque Mondiale qui se sont chargés de faire payer les pays endettés en leur imposant le Programme d’Ajustement Structurel. Comme malgré la privatisation de leurs entreprises nationales (rachetées par les entreprises occidentales) ils ne pouvaient pas payer, le Programme PPTE a été adopté pour effacer les dettes impayées.

Roch et PM sont allés mobiliser 18 000 milliards et tout le monde les applaudit. Ils font comme les autres pays qui vont chercher l’argent au niveau du marché international. Cependant, l’histoire de l’aide au développement montre que le plus difficile n’est pas d’aller emprunter beaucoup d’argent mais de rembourser. Houphouet a dit qu’on n’emprisonne pas un pays à cause de sa dette. Sankara avait dit que nous n’allions pas payer les dettes mais il a aussi lutter pour réduire notre niveau d’endettement. Actuellement, toutes les précautions sont négligées et nous nous endettons à tout va, comme pris par une addiction ou une boulimie. Tout comme les individus, un pays ne doit pas vivre au-dessus de ses moyens. C’est pénalisant pour les générations futures qui doivent payer.

Maintenant que Roch et Thieba (des banquiers) sont repartis vers les mêmes entreprises privées occidentales pour demander l’argent avec l’aide de la Banque Mondiale et du FMI , je me pose plusieurs questions : Qui sont ceux qui nous ont donné les 18 000 milliards et à quelles conditions ? Qu’est-ce que nous allons exactement faire avec cet argent pour pouvoir le rembourser dans les délais convenus ? Comment allons-nous gérer et investir cet argent pour pouvoir rembourser sans accumuler des pénalités de retard de paiement comme par le passé ? Avec Salif "on s’en-fout point barre" qui domine la passation des gros marchés publics, comment mettre fin à la corruption et à la mauvaise exécution des ouvrages et autres réalisations couteuses ? En cas de malversations et de défaillance du gouvernement actuel, les engagements contractuels vont au-delà de leurs mandats (10-35 ans). Où les prochains gouvernements vont trouver autant d’argent pour rembourser en n’ayant plus d’entreprises publiques à vendre et sans bénéficier d’un nouveau programme PPTE ?

En conclusion, notre avenir dépend de la qualité de la gestion de l’argent qui sera effectivement reçu. Il va falloir changer les mentalités de voleurs et détournements sans scrupules si nous ne voulons pas que l’avenir de notre pays soit compromis. Cela demande une mobilisation citoyenne pour une surveillance sans complaisance de l’utilisation des ressources mobilisées par le gouvernement MPP. L’endettement est fait en notre nom à tous et nous devons tous payer.


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés