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Résistance à l’oppression coloniale : Qu’en retenir concernant la Boucle du Mouhoun ?

28 septembre 2016, 08:28, par Kôrô Yamyélé

- Merci mon frère Dedegueba SANON pour cette vérité cinglante ! Je ne voulait pas aborder ce point, mais tu m’as donné le courage de le faire. Alors, allons-y !

En effet, j’ai vu plusieurs jeunes bwaba de Dédougou, Nouna, Yaho, Bagassi, etc. Ils sont déjà des morts-vivants. Le frelaté a terminé leurs foies. Je les vois, ils sont minces, maigres, avec des yeux hagards, des cheveux lisses alors qu’ils ne sont ni peuls, ni arabes, ni blancs. C’est le signe qu’ils ont déjà un pied dans la tombe. Une fois j’ai croisé un de ces jeunes, et en plus il fumait trop. Je lui ai demandé s’il était marié. Il m’a répondu fièrement que oui. Je lui ai dit alors que sa femme ne lui appartient pas et que ce sont des gens de dehors qui la donnait satisfaction car lui, dans son état est incapable de le faire. Un faiblard ne peut pas satisfaire une femme au lit et c’est vrai. Et parfois même les femmes de ces frelatés-mens les battent copieusement. J’en ai vu ! La femme a terrassé son mari de frelaté et s’est assise sur son ventre et le battre copieusement. Si vous avez remarqué, ce sont les mossis qui font accoucher les femmes bwabas maintenant dans une bonne partie de cette région bwaba. Il y a plein de petits mossis perdu là-bas dans les bwabas. Disons-nous la vérité ! Et les hommes politiques ont leur part de responsabilité dans cette déchéance générale dans la Boucle du Mouhoun. Quand ils viennent en campagne ou au village, leurs premières réactins, c’est de payer des cartons de bouteilles de pastis et de guin frelatés pour mettre dans les coffres de leurs voitures et amener pour saoûler les parents au village. Voila le problème ! Les hommes politique de la Boucle du Mouhoun aiment festoyer. A Bagassi quand Bognèssan était le tout puissant dans ce Faso avant de devenir zéro, chacune de ses visites à Bagassi son village, c’était la fête jusqu’au matin. Une fois je passais par là-bas et vers midi j’entendais des tambours et des balafons battre ; je demande s’il y a des funérailles dans le village et on me dit : ’’Non, c’est Bognèssan qui est venu’’. Allez-y comprendre !

Par Kôrô Yamyélé


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