Sondages de Bendré : Roch Kaboré et Zéphirin Diabré toujours au coude à coude, Tahirou Barry est 3e

Les chercheurs de poux sur un crane rasé ont encore frappé. Les sondages ne seraient pas "crédibles" ! Pourquoi ? Parce que les résultats ne correspondent pas à leurs souhaits !

Et les voila partis pour discuter du sexe des anges, posant des questions inutiles sur la méthodologie utilisée alors qu’elle est bien détaillée dans le fichier joint. D’autres lient les résultats au fait que les commanditaires et réalisateurs de ces sondages seraient liés à la transition donc MPP ! Il serait inutile de leur rappeler que M. Sy, président du CNT, n’est pas statisticien et ne pourrait influer sur les résultats, ou encre qu’avant de démissionner pour se consacrer à son journal il était Sankariste bon teint, membre fondateur du FFS.

Pour ma part, je veux juste rappeler qu’un sondage n’a pas la prétention de donner des résultats à l’avance mais seulement des tendances, et à un instant donné. Les positions des électeurs peuvent évoluer avec le temps, la campagne ou les évènements. Cela explique d’ailleurs que les trois sondages (APIDON a réactualisé le sien, cela aussi serait discutable dans le principe) ne donnent pas les mêmes résultats. Il faut juste regretter que les moyens mis en œuvre ne permettent pas de réaliser des sondages de plus grande ampleur, supposés plus fiables.

Les leçons qu’il faut tirer de l’ensemble de ces sondages sont simples :
1°) Il y a peu de chances d’avoir "un coup KO" mais plutôt un second tour.
2°) Les tendances des législatives montrent l’obligation qu’aura le futur président de faire une coalition pour dégager une majorité à l’assemblée et se faire élire au second tour. Les deux leaders ne représentent que 50% des députés, moins avec le système du plus fort reste. L’époque des "supra-majoritaires" est donc finie.
3°) Certains candidats font une percée au fur et à mesure que la campagne avance, alors que certains sont en perte de vitesse. Si pour certains leur recul était prévisible à cause de leurs écarts de langage et de comportement répétés, la percée de Tahirou Barry (3è ou 4e selon les cas), jeune, sans grands moyens et sans expérience de gouvernement, est une bonne surprise et montre le renouveau de la conscience politique et citoyenne des Burkinabè. Il faut s’en féliciter. Pour le reste, que le meilleur gagne, mais gare à lui s’il nous déçoit après son élection !