Fasobaromètre du 11 février 2015

Le hasard est consubstantiel à la victoire dans notre football. Au Burkina, toute victoire procède plus de dispositions de faits hasardeux, que d’une approche stratégique et tactique qui pousse les jeunes burkinabè à mettre en exergue des talents renforcé après avoir été tôt décelé, et ce dans la fierté d’être burkinabè. Est-il si difficile de comprendre que la politique du sport doit intégrer une organisation pyramidale, partant de la base au sommet pour garantir à chaque discipline sportive l’élite nécessaire pour ouvrir les fenêtres du Burkina sur le monde extérieur. Cela implique qu’il faille aller de l’animation sportive, à haute dose de loisirs, d’éducation et de maintien physiques, au niveau des communes et des villages, à l’organisation plus élaborée d’une option sportive, c’est à dire sélectionner les meilleurs à partir de la base, les former, et les insérer dans au sien de l’élite. Ceux qui engrangent des dividendes politiques et surtout financières, savent bien au fond d’eux-mêmes, que la FBF est un bon outil d’accumulation de ces types de dividendes. Une once d’honneur et de dignité eut voulu que fussent présentées au peuple les tares qui ont conduit à notre honteuse aventure en Guinée Equatoriale. Mais il ne faut pas rêver : c’est le Burkina. Chacun s’accroche à une once de l’os pour ronger, et ne dérange personne, pour vu que personne ne le dérange. Comme le sport, le football a besoin d’une élite technique, scientifique et non de petits glossateurs sur ce qu’ils ne connaissent pas.