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Dialogue entre deux frères ennemis (Laurent Koudou Gbagbo allias Koudouss et Blaise Compaoré allias Blaizo)

1er novembre 2014, 12:15, par Alain KPODA

Dialogue entre deux frères ennemis  : (Laurent Koudou Gbagbo allias Koudouss et Blaise Compaoré allias Blaizo)

Koudouss  : Allo Blaizo, I have a dream
Blaizo : Boïn (qui veut dire quoi en langue locale Mooré) ?
Koudouss  : J’ai vu en rêve que tu es devenu subitement sans domicile fixe (SFD). Mais comme nous sommes des frères ennemis inséparables , je me suis dit que je pouvais d’offrir ma chambre de réflexion des histoires contemporaines sise à la rue THOM SANK, avenue du juge NEBIE , porte Norbert Zongo ici à l’université intercontinentale de la Cour pénale internationale (CPI). Qu’en dis-tu ? rires (Ha ha ha ha …..)
Blaizo : Bbbb…., tu sais que dans notre pays, l’examen des dossiers aussi importants requiert au préalable l’aval du comité restreint chargé de la validation des candidatures. Surtout que j’ai beaucoup redoublé en Afrique (27 fois) et je demeure étudiant en manipulation politique, c’est un jeu entre confréries ici en Haute Volta. Je dis Haute Volta parce que j’ai toujours la nostalgie de la période d’avant le 15 octobre 1987. Tu sais en tant qu’historien que je suis né en Haute Volta et une grande partie de ma vie de leader de « Tché Bobutu » s’est déroulée en Afrique noire francophone et plus précisément au Burkina Faso ?
Mais enfin combien d’années faut-il pour une thèse de doctorant en tripalloutage constitutionnel ?
Koudouss : Oooooh, Blaizo, ne t’en fait pas ! Ici à la CPI nous formons une famille d’étudiants avec des spécialités différentes et complémentaires. Par exemple, Blé Goudé s’est inscrit en Bachelor option mobilisation sociale de la rue. Son ambition est de terminer par un Master spécialisé en violence électorale. Le cas de la Côte d’Ivoire sera mis en exergue. Par contre Charles Taylor fait un PHD en exploitation non violente des ressources extractives : cas du diamant du Liberia et ses externalités au-delà des frontières. En ce qui me concerne, je cherche l’agrégation à la reconstruction mentale et psycho-sociale dans la mal gouvernance en Afrique francophone : étude comparée des Présidents Africains en fin précoce de mandat. En ce qui te concerne mon cher Blaizo, je suggère que tu prennes contact avec Simone ma coéquipière de l’époque où je faisais mes recherches en terrorisme électoral en Côte d’Ivoire. Notre slogan de recherche était « laisse ça …. ». Mais enfin, c’était avant…. . ; et j’ai été recalé par un économiste très averti (rires : hahahahaha……..)
Blaizo : Comment ça Koudouss ? pourtant ton thème était innovant et porteur d’expériences à effets multiplicateurs ! Quel était le problème de fond pour que tu n’aies pas réalisé ton rêve ?
Koudouss : Le vrai problème était la composition du jury. Tiens-toi bien que je n’avais pas pris en compte la dimension internationale de mon thème et les enjeux géopolitiques et stratégiques. Alors, la redoutable communauté internationale était là et représentée par le célèbre économiste Alassane, un pur produit des universités américaines. Dans ce cas de figure, il n’y avait pas de l’à peu près. N’eut été cette fameuse représentation internationale, il n’ y avait rien en face. Mais enfin, je ne regrette pas trop d’être ici même si la séparation de corps d’avec Simone commence à me stresser.
Blaizo : Boïn (quoi), tu vis seul là-bas ? Qui cuisine pour vous ?
Koudouss  : Ooooh , Blaizo, au départ c’était un distributeur automatique de nourriture qui était notre épouse virtuelle. Je veux dire une machine à distribuer « le manger ». Mais grâce à Charles Taylor avec son statut social hybride nous arrivons par moment à manger des plats africains ( Atchècê et binga). Je suis fort convaincu que d’ici là les choses vont s’améliorer dès que tu seras là. Nous pourrions cuisiner des plats des forces armées africaines (garba par exemple et que sais-je encore)
Blaizo : Bon, Laurent ; comme il en ainsi et que je sais que vous êtes plus ou moins tous des célibataires, je ne viendrai pas par vol aérien. Je préfère la clandestinité afin de retrouver ma chère Chantou. Comme cela, elle fera une fondation pour nous venir en aide. Elle a une vaste expérience en la matière. Le problème majeur est qui va supporter les charges incompressibles de fonctionnement (salaire, frais administratifs, etc.) ? Par exemple, ici au Burkina Faso, le personnel de l’État était affecté dans sa fondation et les ressources financières gérées en famille. Personne ne parlait et personne n’osait parler ou critiquer au risque d’être victime d’accident de circulation soit une route sans danger majeur soit par arrêt cardiaque.
Koudouss : En tant cas, toi tu es un vrai visionnaire. Moi, j’ai mal investi mes ressources financières au moment où j’avais un contrat social avec l’Etat de Côte d’Ivoire. J’ai préféré payer des bouteilles de vin que je buvais allègrement au sous- sol.
Blaizo : Allo, Allo, Koudouss ; le verdict vient de tomber. Le peuple a décidé que mon dossier est accepté pour la CPI. Il ne reste qu’une formalité administrative de l’armée. C’est une rectification institutionnelle qui a été opérée par le peuple en ce qui a concerné l’examen spécifique de mon dossier . Malheureusement les élus du peuple sont en cavale. Alors, je sais que je vais souffrir pour payer mes frais de scolarité à la CPI vu que le thème est riche mais je pense que plus jamais qu’aucun citoyen ne sera oppressé encore Afrique car ma situation fait école. Je souhaite enfin que la Nation demande aux députés de rembourser sur fonds propres les véhicules payés sur le front et la sueur collective du peuple Burkinabè car j’ai pris acte de la souffrance de la population lorsque j’étais gardien des" traditions démocratiques".
Sur ce, en vertu de l’article 37 alinéa 43 de la loi fondamentale , je déclare apte à résister à toutes les intempéries de la vie à la CPI afin que justice soit rendue à la Nation.
Vive la république et que Dieu bénisse le Burkina Faso

Alain KPODA,
Étudiant en Master 2, en management des entreprises et organisations
option management des crises et actions humanitaires


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