Province du Yagha : L’ODJ dénonce la répression et la violation des droits légitimes de la jeunesse et des populations

Ce discours est à consonance politique, et j’ai éprouvé du mal à faire la part des choses entre les déclarations d’un parti politique de l’opposition contre les dirigeants actuels du pays, et les dénonciations faites sur le plan des droits de l’homme, du social et de l’économie locale. A mon humble avis, c’est un état des faits qui va contribuer à donner à tord ou à raison moins de crédit au contenu de l’écrit. Pourtant, ce n’est pas la première fois que j’entends parler de cette société SOMIKA en des termes moins élogieux. Quand bien même ses responsables seraient victimes de "jaloux", tout ne peut pas être entièrement faux, car ne dit-on pas qu’il n’y a pas de fumée sans feu ? En tout état de cause, mon message vise à interpeller l’ensemble du peuple burkinabé, sur le risque que le feu qui menace le Burkina Faso soit difficile à éteindre s’il venait à s’embraser. Que les uns et les autres se détrompent, les prières et les sacrifices n’y pourront plus rien bientôt si nous n’apprenons pas à nous en tenir à l’essentiel. Certains ont souvent ironisé face à ceux qui tentent de prédire l’imprédictible, en disant que "Ta fin du monde c’est le jour de ta mort". Conclusion simpliste mais réaliste d’une situation rocambolesque ! Il en va de même de l’éventualité d’une guerre au Burkina : ceux qui mourront s’en iront pour toujours et ceux qui survivront mettront des années à pleurer leurs morts et à regretter leurs intransigeances (ou leur boulimie du pouvoir et de l’argent), mais ce qui est sûr, plus rien ne sera comme avant. Continuer à tuer et maltraiter pour votre plaisir personnel, continuer à défendre l’indéfendable ignominie, continuer de décider que c’est vous ou rien, de croire que sans vous plus rien ne subsistera, ... le feu qui va s’allumer bientôt sera pour nous tous, bons comme mauvais, ceux que nous aimons comme ceux que nous détestons, ... Continuez à défier Dieu, et vous verrez !

J’ai fait l’expérience d’un pays africain en conflit interne en ce moment. Dans ce pays, on tue pour des peccadilles, on viole même des mineurs juste pour déshonorer le camp d’en face, et bien d’autres horreurs encore qui donnent la chair de poule, comme ces enfants ramassés comme des fournis et jetés dans le feu des maisons incendiées ! Et les survivants sont embarqués dans un cercle infernal de vengeance. C’est ce que vous voulez pour notre pays ? Courage donc. Mais sachez que le Burkinabé n’est pas plus peureux que les autres peuples. Il n’y a pas très longtemps déjà on n’osait même pas regarder fixement les policiers quand on passait à côté d’un commissariat. Aujourd’hui même si ce sont les militaires du RSP qui sont arrêtés aux feux tricolores avec tout leur arsenal en partance pour Kosyam, on brule le feu et on se retourne pour voir quelle sera leur réaction !

Quand vous allez voir décimés tous les membres de votre famille sous vos yeux, vous n’aurez plus pitié de personne, et même si vous ne tuez pas pour vous venger, vous tuerez pour rester en vie.