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Enlèvements d’occidentaux dans le Sahel : « Le Burkina a des contacts avec les ravisseurs »

9 décembre 2011, 21:17, par un indigné

Monsieur le ministre de l’agriculture,
vous êtes un escroc car vous ne dites pas aux burkinabès qu’il y a déjà du niébé et du sorgho bio fortifié (qui fortifie personne sauf les multinationales !), tous les 2 OGM. Et, j’oublie le tournesol avec production d’huile alimentaire et d’huile comme biocarburants.
J’ai entendu un témoignage d’un président d’un GPC qui expliquait qu’avant les OGM il s’en sortait et que, la dernière campagne avec le coton OGM, il a travaillé, trimé comme un esclave et qu’au final, il était redevable de près de 30.000 F CFA à la société de coton. Pourquoi ? une capsule ne contient plus que 6 à 9 graines contre 18 auparavant. Pour le même volume de fibres, le producteur étant payé au poids, est le grand perdant car les graines ont une densité bien plus grande que la fibre seule. Autre raison : l’augmentation astronomique du coût des intrants en général et, en particulier, des semences OGM. Et, enfin, le soit-disant coton OGM ne réalise pas de miracles sur le plan des rendements et, même, le plus souvent, bien inférieur aux rendements habituels auparavent. Je rappelle à Monsieur le ministre, que les graines de coton servent à faire de l’huile de coton OGM. A quand un étiquetage correct qui précise si c’est OGM ou pas ? Le consommateur burkinabè a quand même le droit s’il bouffe des OGM ou pas !
Je comprends mieux après avoir écouté le président du GPC les raisons des jacqueries dans l’ouest de ce pays en début de cette campagne hivernale avec destruction de plants, etc.
J’oubliais également qu’il faut 20 % de zone refuge contre 80 % de coton BT pour éviter le risque de résistance des insectes. Et, on m’explique que ce n’est pas appliquer au niveau de chaque producteur mais au niveau des villages : un village est OGM, l’autre pas ! Qu’est ce que cette soit disant solution miracle où il faut faire à 80/20 ?
On est en train de tuer les paysans comme en Inde par le système pervers de l’endettement ou d’en faire des paysans sans terre. Ainsi, le Burkina deviendra le royaume de quelques milliers d’agrobusiness mans avec des millions de paysans sans terre !


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