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La FEDAP-BC à propos des réformes politiques au Burkina Faso : « La modification de l’article 37 n’est pas interdite par notre constitution »

6 décembre 2011, 10:57

LA FEDAP-BC qui est une association ayant été mis en place par les tenants du pouvoir ne peut qu’aller dans le même sens que le CDP et autres affidés du pouvoir qui en jouissent depuis au moins 24 ans. Traduisent-ils autrement les desiderata du Chef de l’Etat qui du reste, reste très muet sur la question ? Ce que la FEDAP-BC devrait par contre éviter, c’est d’endoctriner le peuple en lui faisant croire que la longue durée au pouvoir d’un homme, en l’occurrence Blaise Compaoré, signifierait stabilité. Si celui s’appelait en effet stabilité, les pays comme la Côte-d’Ivoire ayant connut Houphouet, la Guinée Sékou Touré puis Lanssana Compté et la Libye avec Kadhafi, seraient de bons exemples de pays très stables aujourd’hui, puisque ce sont ces genres de règne que vous confondez à de la stabilité. Confondre ces genres de règnes à de la stabilité est un signe de manque de vision politique lointaine. Hors c’est cela aussi qui fait l’homme politique !
La stabilité d’un pays se cultive dans l’alternance et non pas par l’accrochage de putschistes ou de pseudo-démocrates au pouvoir. Le Mali est un exemple, le Bénin en est un, l’Afrique du sud aussi, pourvu que ces derniers continuent dans le sens de l’alternance afin de consolider leur stabilité qui profitera à l’ensemble de leurs citoyens.
Par contre, confondre la situation du Burkina Faso actuelle où la confiscation de la liberté réelle n’
est qu’un secret de polichinelle ne serait que de la myopie et de l’irresponsabilité politique. La stabilité d’un pays ne se mesure pas au nombre de commissions et de réformes engagés par un pouvoir, mais en partie à la force de caractère de ces dirigeants qui ne confondent pas toujours leurs propres intérêts de l’intérêt de l’ensemble du peuple ; qui font des réformes non pour en profiter, mais pour faire profiter la nation tout entière. Or l’histoire constitutionnelle du Burkina de la quatrième république nous enseigne que toutes les réformes politiques étaient taillées sur mesure, c’est-à-dire qu’elles avaient pour but principal de maintenir une clique au pouvoir autour de Blaise Compaoré.
L’analyse des lois nous oblige heureusement non seulement à chercher à comprendre celles-ci, mais aussi à chercher à comprendre l’intention de celui qui les a instigués. Dans un tel contexte, aucun référendum ne pourrait être légitime s’il était fait dans le sombre dessein de perpétuer votre mainmise sur l’appareil d’Etat !


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