Retrait des pays de l’AES de la CEDEAO : L’Union Africaine appelle à la conjugaison des efforts pour préserver l’unité

La CEDEAO a donné le bâton pour se faire battre. Depuis combien de temps les populations manifestent pour réclamer une CEDEAO des peuples à la place de ce club des chefs d’État qui veulent simplement protéger leurs fauteuils contre les aspirations des peuples à plus de démocratie au-delà des élections toujours contestables et souvent contestées car ne reflètant pas les choix des électeurs. C’est le cas d’ailleurs pour le président nigérian et ivoirien qui en est à un troisième mandat bidonné ! On déçoit les populations et on privé la jeunesse d’espoir et ensuite on veut s’ériger en donneur de leçon contre les coups d’État, au point d’oublier la vocation initiale de la communauté économique des états pour en faire un instrument de sanctions répressives et destructrices du tissus économique de ces états. Tout simplement parce que ces parvenus ne savent pas à quoi sert le pouvoir d’État dont ils se trouvent comme par hasard être les détenteurs. Une telle CEDEAO qui refuse de se réformer et d’entendre les aspirations des populations est devenue une chose nuisible qu’il faut démolir. Dire ce l’unité de cette organisation doit être préservée parce qu’elle serait irremplaçable montre bien que ceux qui en parlent ainsi ne vivent pas les méfaits des cette organisation prostituée. Il faut la remplacer ou s’en passer.
Où était la CEDEAO et tous ses défenseurs quand Macron et ADO se moquaient de cette institution en proclamant outrageusement que l’éco (qui est le projet de monnaie commune de la CEDEAO) était la nouvelle appellation de leur CFA réformé ? Personne n’a pronché, sauf les populations. Et où est passé cette réforme et son cfa-nouveau ?
Alors de quels leaderships parle le président de la commission de l’UA ici ? De ceux qui n’osent jamais défendre la souveraineté des nations qu’ils sont censés représenter !? Et qui les suivra ? Les populations ouest-africaines sont en demande de plus d’intégration institutionnelle sous-régionale, mais nos politiciens font trainer les choses alors que l’intégration réelle est bien en avance dans les domaines économique (commerce, transport, tourisme, agriculture, élevage, pêche...) et social (démographie, culture et traditions, relations familiales, gestion transfrontalière de services éducatifs, sanitaires, cultuels, ...). C’est ce divorce entre les jeux politiciens et la vie concrète des nations qui a besoin d’être corrigé et rend acceptables les coups d’État militaires si les acteurs promettent les changements attendus. Il faut donc que l’UA elle-même révise sa copie et l’adaptation à l’agenda des aspirations populaires. Sinon elle subira un jour le même sort pour le simple fait qu’on ne mobilise pas les peuples en-dehors de leurs intérêts. Tout ce qu’on peut faire comme tricherie c’est de tromper une partie du peuple pendant un moment, mais jamais de tromper tout un peuple pendant tout le temps. Ni la CEDEAO, ni l’UA ni aucune puissance coloniale ne pourra tromper tous les africains tout le temps. Il y a un temps pour la vérité et la réforme. Comprenne qui pourra et qui voudra !