Accueil > ... > Forum 3128894

Burkina / Officialisation des langues nationales : « Donnons-nous les moyens d’appliquer notre nouvelle politique linguistique pour espérer amorcer le développement », exhorte Mamadou Lamine Sanogo

9 janvier, 17:00, par Renault HÉLIE

Oui, pourquoi pas ?
On peut toujours lancer en l’air une sentence simpliste dans le style « la Suisse est capable d’enseigner 4 langues, plus l’anglais, et d’en tirer une bonne partie de sa richesse proverbiale ».
Mais, comme d’habitude, ce brave monsieur pose mal le problème, croyant naïvement que « tout est politique », et que « il suffit de vouloir pour pouvoir », phraséologie qui a causé de nombreux désastres en Afrique depuis une soixantaine d’années.
Léger détail, un suisse est plus de 40 fois plus riche qu’un burkinabè, et la Suisse a toujours enseigné dans les langues locales depuis des siècles et des siècles, et il s’agissait de langues déjà riches de centaines de millions de livres imprimés.


Toute politique scolaire & linguistique est possible, bonne ou mauvaise, il faut simplement
- EN AVOIR LES MOYENS ;
- ensuite, PLANIFIER LE CHANGEMENT DU SYSTÈME D’ENSEIGNEMENT.


Reprenons dans l’ordre :
- 1) EN AVOIR LES MOYENS,
c’est, d’abord et avant tout, augmenter fortement la richesse par tête du pays, et donc l’activité économique privée, informelle, formelle et les investissements privés nationaux comme internationaux . On peut remarquer qu’on n’en prend guère le chemin depuis 1/2 siècle, vu le blocage systématique de l’économie par vos cliques militaro-fonctionnariales guévaro-marxisantes qui ont empêché tout développement sérieux du BF et des autres pays sahéliens, tout en prétendant réinventer tous les 5 ans l’eau tiède et le fil à couper le beurre (de karité) et en dilapidant les importantes aides occidentales.
- 2) PLANIFIER LE CHANGEMENT DU SYSTÈME D’ENSEIGNEMENT,
en faisant les choses dans le bon ordre ! On ne réalise pas tous ses caprices d’un claquement de doigts, on étale le changement sur 10, 20 ou même 50 ans pour éviter les chocs catastrophiques.
Or, l’extrême urgence chez vous serait de réduire le nombre d’élèves par classe. Pour des enfants de moins de 15 ans, une classe ne doit en aucun cas dépasser 30 élèves, sinon cela revient à gâcher la scolarité des élèves excédentaires, autrement dit jeter à la poubelle ces pauvres gosses.
Il s’agit de réformer votre système de façon sérieuse et réaliste en mobilisant les moyens et les finances et en se donnant un calendrier sérieux qui ne détruise pas ce qui fonctionne déjà à peu près dans votre éducation.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés