Burkina : L’UPC s’indigne de la catégorisation des citoyens en « patriotes » et en « apatrides »

Malheureusement, et l’UPC le regrette profondément, notre pays se plaît à s’enfoncer dans une logique de division entretenue par des discours de haine, de stigmatisation, de catégorisation des citoyens en « patriotes » et en « apatrides », et des appels à la violence entre Burkinabè.

L’UPC demande instamment aux autorités de la Transition, détentrices du pouvoir et garants de l’unité nationale, de mettre un terme à ce climat de suspicion, de tension et de violence qui caractérise actuellement notre vie publique, et dont l’expression quotidienne est visible sur nos réseaux sociaux.

Caractériser quelqu’un d’apatride relève de la liberté d’expression, ce n’est pas interdit par la loi. Vous demandez donc au pouvoir de réprimer la liberté d’expression de certains Burkinabè pour que d’autres se sentent moins indexés. En même temps vous demandez au pouvoir de garantir la liberté d’expression (je suppose quand ça vient de ceux qui sont de votre camp). Paradoxe.

Un pouvoir politique peut-il mettre fin à la haine ? Il suffit de décréter la fin de la haine et arrêter tous ceux qui ont de la haine, je suppose. Comment peut-on trouver les citoyens qui ont de la haine ? Peut-on entrer dans le coeur de gens pour savoir s’ils ont de la haine. Et ceux qui haïssent le pouvoir ? On doit sévir contre eux aussi, sans être accusés de porter atteinte aux libertés ?

Depuis quand la loi sanctionne des sentiments ?

L’UPC semble en retard d’un combat. Il faut faire preuve d’imagination pour continuer d’être politiquement utile car cette histoire de haine et stigmatisation, c’est de l’histoire ancienne.