Accueil > ... > Forum 3125762

La vérité des enlèvements pour le front au Burkina Faso

21 décembre 2023, 07:26, par SOME

La mobilisation comme réflexe de survie nationale d’un Etat peut être libre, spontanée (volontariat) ou obligée (réquisition).
Telle est la fonction et l’utilité de la peur. C est l’instinct premier dont la nature a doté tout vivant : la peur. Même le microbe ou le prédateur le plus nuisible ont peur. Car la peur résulte de et commande l’instinct de survie : tout vivant a obligation de conserver et protéger la vie, « by all means necessary ».

Devant la menace, il y a l’action volontaire ou l’action contrainte. Et ces actions sont sous la conduite du chef de famille (les dirigeants), qu il les ait initiées ou non. C est ce qu on appelle mobilisation volontaire ou non volontaire (cette dernière est ce qu on appelle une réquisition). Les mots portent du sens même si certains sens ne correspondent pas à des mots (ce qu on appelle l’ineffable).

Il est donc faux d´affirmer …à cette obligation ils [les citoyens] y adhèrent : on n’a pas le choix de s’armer d’une kalachnikov et d’aller au front, mais on n’est pas non plus contre le fait d’y aller, on y consent, car on en comprend et accepte la nécessité ; c’est pour une bonne cause

La nécessité s’impose à l’homme, qui la comprend comme telle et il n’y a plus une question de choix ni de consentement. L’action s’impose d’elle-même, amenant l’acteur 1) à faire usage de sa volonté pour faire face à ses responsabilités d être humain ou 2) à fuir ces responsabilités. Le chef de famille veille à ce que la reaction appropriée soit prise face à la volonté responsable (le VDP volontaire) ou irresponsable de l’acteur (la réquisition comme VDP).

En temps de guerre, la mobilisation des forces militaires, etc. peut donner suite à une mobilisation des réservistes, et/ou à la conscription. Tout dépend de l’étape de la lutte et il appartient au chef de famille de conduire cette lutte avec les stratégies et tactiques nécessaires selon chaque étape de la lutte.

Alors la mobilisation de tout citoyen est un acte de responsabilité patriotique (patriotisme), qu’elle soit décrétée par le dirigeant ou sous l’instigation du peuple. Elle s’impose à tous les citoyens, à commencer par les citoyens dont leur profession est de défendre la patrie et sous soutenus en cela par le peuple. Ensuite cette mobilisation peut s´étendre à tous les citoyens car un militaire est un civil en armes et le civil est un militaire en permission. (Thomas sankara)

Le soldat au front qui refuse de combattre est appelé déserteur. Il est fusillé. Pendant la guerre de 14-18, le soldat qui fraternise avec celui sur qui il tirait il y a quelques minutes auparavant, il était fusillé. Pour avoir voulu naïvement instaurer une minute d’humanisme et d’humanité devant l’horreur et l’absurdité de la guerre, et à l’occasion d’une fête (Noël) censée apporter (ou rappeler) à l’humain son humanité et son humanisme. C’est dire l’horreur et la déshumanisation dans la guerre. C’est pourquoi celle là, on appela la Grande Guerre.

La guerre en Algérie (parmi d’autres et comme toujours et partout) a produit les harkis, ceux qui ont refusé d’être VDP volontaires ou réquisitionnés, mais ont choisi de se mobiliser contre leur propre pays. Sous le nazisme, on les appelle les collabos. Certains collabos ont vite retourné leurs vestes pour se muer en résistants de la 25e heure.

Aujourd’hui au Burkina (et dans la lutte que l’Afrique mène) cela n’a rien de nouveau : il y a eu les Drieux La Rochelle, etc. : l’homme, c’est l’homme, comme disent les frères ivoiriens. Rien de nouveau sous le soleil donc.
Dans cette guerre au Burkina, certains burkinabe refusent d’aller au front. Mais non seulement cela, ils cherchent à démoraliser ceux qui sont au front, ou pourraient se mobiliser pour aller au front. Ou même ceux qui, tout simplement, sans être au front soutiennent le moral de ceux qui y sont ou sont mobilisés. Ces burkinabe apatrides feront usage de tous les arguments et arguties pour justifier leurs actions. Ces burkinabe là ne sont que les alliés objectifs des ennemis du Burkina.

Comme je le soutiens depuis : après l’échec des offensives sur les différents fronts (on a utilisé les politiciens, puis les institutions comme la justice, puis les hommes de médias, puis les OSC et ONG, etc.) est maintenant venue l’heure de ceux qui se disent intellectuels pour entrer en scène et jouer leur partition dans ce théâtre macabre que certains nous imposent.

Ils doivent comprendre (ils le savent mais refusent, tant pis pour eux !) qu’ils ne gagneront jamais.
SOME

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés