Guillaume Soro : Le fils prodigue d’Alassane, veut rentrer dans son pays natal, mais fait son cinéma

Je crois qu’il va falloir apprendre à dépasser cette histoire de "nous avons de nombreux compatriotes en Côte d’Ivoire" et donner blanc-seing à des détracteurs de notre pays. Ces millions de Burkinabè qui vivent en Côte d’ivoire, la Côte d’ivoire en a besoin. Et si nombre d’entre eux gardent des liens avec leur pays d’origine, ils sont nombreux également ceux qui sont devenus des ivoiriens.
L’histoire du Burkina et de la Côte d’ivoire est jalonnée d’opposants des deux pays faisant la navette entre ces deux pays, dans un sens comme dans l’autre. De nombreux opposants à des régimes de Ouagadougou se sont réfugiés ou ont transité par Abidjan pour des horizons plus cléments pour eux. Inversement, des opposants ivoiriens ont résidé ou transité par le Burkina pour sauver leur vie ou leur liberté. Cela n’a jamais fait des Burkinabè résidant en Côte d’ivoire des boucs émissaires, ni des ivoiriens qui résident au Burkina des cibles de qui que ce soit. Je ne vois donc pas en quoi la présence de Soro peut impacter la vie des Burkinabè de Côte d’ivoire.
De 2002 à 2010 des Burkinabè ont bien été pris à parti dans une crise en Côte d’ivoire, du fait d’un concept fumeux : l’ivoirité. Mais cette crise était bel et bien ivoiro-ivoirienne.
Et en toute franchise, si la présence de Soro à Ouagadougou peut troubler le sommeil de ADO, tant mieux. Il s’ennuiera moins et cela l’obligera à se recentrer sur la gestion de Côte d’ivoire plutôt que de passer le temps à jouer le coursier et le porte-voix de Macron.