Entreprises au Burkina Faso : Privatiser, ce n’est pas mieux gérer, étatiser non plus !

Avec cette "étatisation" ou "nationalisation", je sens la fierté retrouvée, l’affront fait aux travailleurs, aux syndicats de l’époque, en 1998, qui se sont battus pour que cette folie de la privatisation ne s’abatte sur cette usine.
Papa, aujourd’hui, toi et tes 7 camarades syndicaux, mis à pied et puis licenciés, abusivement (décision de justice de 2006) sont réhabilités. Vous, qui avez tout perdu dans cette bataille contre la privation de la SOSUCO, travail et honneur, famille et amis, aujourd’hui, le gouvernement du Faso vous donne raison. Après le drame du licenciement, la traversée du désert avec vos familles, vous tous, responsables syndicaux, n’avez pas survécu à cela, un à un, vous êtes tombés dans la précarité la plus crasse et un à un, vous êtes emportés par la mort, après que la misère ait fait éclater vos familles et cercles d’amis. Aujourd’hui, le Faso vous donne entièrement raison.
Comme je te l’ai dit, papa à l’époque, même si le monde entier fermait les yeux, je ne me tairais pas sur le patriotisme que toi et tes camarades Karama, Diallo ... ont fait montre en Juillet Aout Septembre 1999 dans cette affaire. La justice vous avait déjà réhabilité en 2007 un peu avec le rappel de vos droits mais aujourd’hui, avec cette "étatisation" ou "nationalisation", la nation vous réhabilite définitivement.
Puissiez-vous, vous 8 compagnons combattants intrépides et patriotes, trouver le repos éternel sous cette terre du Burkina Faso.