Burkina Faso : « Cessons nos égoïsmes et pensons collectif », invite le Premier ministre Apollinaire Kyélèm

MONSIEUR LE PM :

Monsieur le PM, le commun des mortels burkinabé ne s’intéresse guère à ce que je qualifie de folklore. Ce qui l’intéresse est ce qui suit.

Pour ce qui concerne Nabiiga, un de ceux sidéré par ton mouvement ne composez qu’un seul individuel, vous devez de vous excuser auprès du contribuable burkinabé qui peine à joindre, en effet, qui n’a jamais été capable de joindre les deux bouts, d’avoir gaspillé ses fonds pour tes déplacements complètement inutiles au Nicaragua et au Vénézuelà.

Commençons par le commencement :

 Qu’est-ce qui en est sorti sous tous les plans de tes déplacements dont le contribuable est fier ?

 D’accord, tu y es allé tambour battant, a eu droit à tous les honneurs d’État de ces deux pays, a eu droit à une conférence de presse nationale à ta descente triomphale à l’aéroport de Ouaga et après ? Rien !!!!!

-Le contribuable Burkina dont Nabiiga en fait partie, souhaite humblement savoir ce qui a été gagné dans tes déplacements pour améliorer son quotidien personnel et celui du quotidien national ?

 Si ces déplacements furent au nom du contribuable et il y a eu des retombés, je peine à comprendre pourquoi le contribuable n’est pas informé surtout que tu as les moyens de lui en parler à la radio ?

Il te faut être claire, éloquent sans louvoiement aucun, encore moins des ’si’ et des ’mais’. Vas y tout droit, en éparpillant des doigts sur la table afin de ne pas te tromper en dénombrant ce que le contribuable et la nation ont gagné de tes déplacements et dont ils sont fiers de toi. N’gaw.

Continuons par le Nicaragua en tant que Pays :

Le Nicaragua est le pays le plus pauvre en Amérique latine, dépourvu de tout, sauf des volcans actifs. Certes, on établit pas de relation parce qu’il faut y trouver quelque chose mais en même temps, on n’établit pas de rélation non plus pour le plaisir de le faire.

Lorsqu’un nouveau résident d’un quartier cherche à connaître ses voisins, ce n’est par parce qu’il a besoin de quelque chose d’eux mais au nom du bon voisinage, de temps à autre, on peut se croiser au coin de la rue pour échanger des mots etc.

 Le Burkina, peut-il croiser le Nicaragua au coin de la rue pour échanger des mots avec lui ?

 De concret, où est l’ambassade du Burkina au Faso et que peut-on dire de celle du Burkina à Managua ?

 Combien de tonnes de nos produits locaux, (du coton, des mangues de Orododara, la viande de bétails du nord, des arachides du plateau central, du gonré congélé des villages mossi ont été exportés vers le Nicaragua ?

 Et en sens inverse ?

 Alors ta visite, qu’est-ce qu’il nous apporté sinon que de nous avoir détroussé des sommes colossaux en kérosène, ton per diem et ceux de ton personnel ?

Et si on utilisait cette somme à importer des bennes afin de ramasser les déchets de la ville ouaga aux prises avec l’olfaction étouffante, hein ?

Ougadougou n’est pas mieux qu’un déportoir à ciel ouvert de par ses déchets.

Le Vénézuelà :

Il y a quelque semaines de cela, une conférence portant sur le fléau de migrants de tout l’Amérique latine a eu lieu au Mexique dont ce pays est le pays de transit, afin de determiner comment mettre un terme à cette émigration. Les deux pays producteurs d’émigrés sont le Venezuela et le Cuba. Le Président mexicain qui a présidé la conférence a fait un appel solennel aux États-Unis d’alléger les sanctions contre ses deux pays afin d’améliorer le quotidien de leurs citoyens et par extension, les encourager à ne pas fuir.

Tenez ! C’est au Vénézuelà que le Burkina d’Ibrahim trouve son salut. La charité bien organisée, ne commence -t-elle pas chez soi ?

 Par contre, le Brézil est un pays littéralement africain. À l’ouest de ce pays-là, Bahia de Salvadore, est peuplé des noirs essentiellement des Yoruba du Nigeria et des bantus de l’Angola. Son Président, Lula da Silva, parle de l’Afrique à qui veut l’entendre de la nécessité de renforcer les relations avec le continent.

Si toi, le PM, des longs vols en avion t’afole, et que tu es soucieux de la vie misérable du contribuable burkinabé, tu aurais dû, à la rigueur, penser d’abord et surtout au Brésil où se trouve nos parents ; pas au Nicaragua encore moins le Vénézuela.

 Quant à la question d’égoïsme, Nabiiga te reviendra un peu plus

Merci