Burkina Faso : « Cessons nos égoïsmes et pensons collectif », invite le Premier ministre Apollinaire Kyélèm

Il y a des points dont je suis d’accord avec le Premier Ministre (PM), notamment sur la question des sécurités pour chaque région de notre pays pour "sauvegarder des vies humaines et de faire en sorte que ceux qui ont quitté leurs villages, en abandonnant les tombes de leurs ancêtres, leurs cultures et l’histoire de leurs sociétés puissent y retourner s’ils le veulent." Ensuite je suis d’accord avec le PM que "Le vrai combat doit être pour la justice sociale." Sur ces points je suis d’accord qu’en tant que société, le Burkina Faso doit être une société moins égoïste qui se bat pour assurer à tous et toutes un minimum de sécurité, la liberté et de bien être. Mais la notion "individu" par rapport au "collectif" du PM est très floue. Le PM fait des confusions en assimilant que "Il va falloir que nous cessions nos égoïsmes et pensions collectif, au lieu de penser, chaque fois individu." Monsieur le PM, pensé "individu" ne signifie toujours pas être égoïste. Monsieur le PM, les corrompus qui rodent autour de vous pour défendre "leurs causes" ne doivent pas être confondu avec les droits et libertés des individus. La lutte contre la corruption ne doit pas non plus être confondue avec la lutte contre ceux ou celles qui pensent individus au lieu du collectif. Autant il faudra défendre les droits collectifs, il faudra d’abord défendre les droits individuels. Parce qu’une société est composé des individus, des ressources et des objectifs qui interagissent pour former une société humaine (donc un collectif = groupe 1 + groupe 2 +....+ groupe i, avec chaque groupe = individu 1 + individu 2 + .... + individu n + ressources + objectifs ( "+" signifie ici "interaction")), on ne peut donc pas renier les droits individuels dans ces conditions. Les droits et libertés fondamentaux, les droits à l’égalité entre les femmes et les hommes, les droits politiques, les droits judiciaires, les droits économiques et sociaux sont tous des droits qu’il faudra reconnaître aux individus ainsi qu’au collectif (formé par ces individus). Maintenant il faudra trouvé le juste milieu entre les droits individuels et les droits collectifs. Bien sûre une société où l’accent serait mis EXCLUSIVEMENT sur l’exaltation des valeurs individuelles (avec zéro droit collectif) deviendrait vite une société égoïste où les membres les "plus forts" dominent ces membres les "plus faibles", les personnes vulnerables. A contrario, une société où l’accent serait mis EXCLUSIVEMENT sur l’exaltation des valeurs collectives (avec zéro droits individuels) deviendrait vite une société en autodestruction en tuant toute initiative où la créativité est punie dans cette société. D’où la nécessité de trouver le juste milieu. Et je constate que les dirigeants actuels à l’image de Laurent Bado, quand ils s’attaquent aux individus au profit du collectif, ont beaucoup lu sur les concepts rigides liés à la "suprématie de l’individu" des libéraux du type européen.

Monsieur le PM c’est très grave cette phrase : "Notre mission est de rendre le pays aux populations et de faire en sorte qu’il ne soit plus gouverné par une élite." Donc vous ( Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla,) devrez quitter votre post immédiatement, parce que vous faites partie de cette élite et arrêtez d’augmenter les grades des militaires. Que représente un général de brigade à vos yeux Monsieur le premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla ?

Ce sont des élites compétentes et suffisamment responsables que notre pays en a besoin.