Coopération Burkina - Banque mondiale : Signature de deux accords de financement de plus de 163 milliards de FCFA

Il faut bien préciser qu’il s’agit de prêt et non de dons. Des prêts que nous allons rembourser. Secundo, c’est l’utilisation de ce prêt qui pose problème. Si c’était un prêt pour construire des usines, des centrales électriques ou aménager des centres de productions agricoles, ça serait utile car ça nous permettrait de financer quelque de chose de tangible et de réel qui pourrait produire des richesses suffisantes pour rembourser le prêt.

Malheureusement quand on regarde la destination (services et infrastructures de mobilité urbaine, infrastructure urbaine et services de base, renforcement institutionnel et la composante d’intervention d’urgence contingente), ce sont des formulations vagues qui ne correspondent à rien de tangible. Autrefois, c’est le genre de prêt qui finance des projets sur papier et des rapports creux, mais dont le financement est redistribué entre les politiciens à travers des marchés, consultations et autres projets sans conséquences.

Il faut éviter ce genre de prêt. Si la banque mondiale voulait qu’on se développe vraiment, elle financerait la construction d’usines ou d’infrastructures économiques et non de prétendus programmes d’égalité de genre et de sexe. A travers ces programmes, il s’agit simplement de propager les valeurs occidentales dans nos pays et accentuer nos crises de sociétés.

Pour ceux qui ne le savent pas, quand on parle de dividende démographique, on parle en réalité de réduction de naissances. On a beau enrobé ça d’objectifs nobles (accroître l’accès des filles et des femmes à l’apprentissage, aux opportunités économiques et à l’utilisation des services de santé et à renforcer la capacité institutionnelle de l’ensemble de la région pour l’égalité entre les sexes), on a beau éviter de parler de contraception, c’est en réalité ça l’objectif caché. A-t-on besoin de prêt particulier pour accroître l’accès des filles et femmes à l’apprentissage ? Il faut simplement construire des écoles et des centres d’apprentissages auxquels filles et garçons auront accès.

Bref c’est le genre de prêt qui alimente le cycle de l’endettement et de la dépendance vis à vis du système international. Cette aide ne nous aide pas à nous en passer de l’aide.

J’espère qu’il sera détourné, non pas pour aller dans les poches des gens, mais pour des investissements plus utiles pour notre pays.