Nucléaire : Le Burkina et la Russie signent un mémorandum d’entente

L’un des grands drames subsahariens : la frustration de ne pas être grand chose à l’aune du vaste monde, compensée par une irrésistible pratique de l’onirisme forcené. Moins ça va plus cette caractéristique va grandissante - à coup de slogans, de harangues, de grandes envolées lyriques, de communications irréelles. Tant qu’il n’y a pas passage de l’abstraction à la réalité... Comme si la Russie, qui a déjà grand mal (comme tous, c’est à dire peu, les détenteurs du nucléaire) à maitriser son atome, ses centrales et tout le reste, allait partager sa ’science’ avec l’avant-dernier pays de la planète : d’un régime de plus en plus "réfractaire à l’universel", en peine de contrôler 40% de son territoire ; ne fait rien, pas plus que ses prédécesseurs, pour mettre l’instruction et l’école au premier rang de son engagement (classement mondial de l’Education burkinabè, quel rang ?) ; et n’a que très très très peu de compétences (dans tous les domaines) - ça ne se peut que sur plusieurs générations, si l’on pense dans ces régions plus loin que le temps de sa ’performance’ personnelle... Un pays des plus déshéritées par Dame Nature, sans eau, pas un seul grand fleuve, des barrages qui ne sont pour la plupart que des retenues et des boulis ! Quand on voit l’emballement des ’contributeurs’, on rigole, d’abord, puis on reste pantois devant tant de bêtise et d’ignorance (manipulées par les tristes personnages qu’on voit en photo), puis on pleure... Ô pays bien-aimé, qu’es-tu devenu ? C’était inévitable, bien entendu, mais si profondément, je n’aurais pensé que le Fiasco en arriverait là. Au ridicule mortifère. Alea jacta est.