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Sécurité : La Fédération de Russie réaffirme son soutien aux autorités de la Transition

1er septembre 2023, 06:11, par pff

Bonjour Renault Hélier,

Ce genre de centrales existent et ont été produites à titre de prototypes ou sont en projet dans plusieurs pays, dont la France et les États-Unis... et la Russie. Ce n’est simplement pas la méthode retenue parce que, puisqu’il y a de l’eau, autant s’en servir.

C’est aussi l’idée centrale des réacteurs nucléaires modulaires de faibles puissances (150 à 200 MW, contre 1.8GW pour un EPR ) qui sont en ce moment à l’étude un peu partout dans le monde pour prendre le relais des centrales au pétrole et au gaz et dont le but avoué est de pouvoir être installé n’importe où, et pour certains projets, sans se préoccuper outre mesure de l’eau (le caloporteur n’est pas de l’eau)... ni de la sismicité.

La Russie a en effet de telles centrales dans ses plans et un prototype en fonctionnement, mais celui-ci est une centrale flottante destinée à des îles ou des installations maritimes et qui utilise massivement de l’eau. La Chine semble avoir vendu huit de ces projets, sans que l’on sache au juste si le refroidissement se fait par eau, mais l’Arabie semble sur liste d’attente (possible que ce soit une centrale de dessalinisation).

Ce qui est certain, c’est que de tels systèmes sont officiellement ou officieusement d’ores et déjà dans les offres françaises.

Quant à la pertinence pour le Sahel...
En fait, si un pays du Sahel optait pour un tel réacteur, il aurait 2 choix :
* Soit il recrée ex-nihilo la chaîne de production d’uranium enrichi pour être autonome (compter en centaines de milliards de $ d’investissement direct, plus coût de fonctionnement, avant de payer le premier réacteur, et son fonctionnement !)
* Soit il achète son combustible aux quelques producteurs disponibles. En Europe ou en Asie, ceux qui sont capables d’enrichir l’uranium se comptent sur les doigts d’une seule main. Installer un petit réacteur nucléaire puis acheter le combustible nucléaire hors d’Afrique, c’est entrer dans un cycle de dépendance dont, si j’ai bien compris l’état d’esprit des intervenants, il s’agit de sortir au plus vite.

Au titre d’ingénieur, je doute du bien fondé d’utiliser un réacteur nucléaire de faible puissance per se : quitte à sortir le carnet de chèques pour l’infrastructure, autant utiliser un de grande puissance s’il y a la place... mais encore plus de recréer au Sahel toute la chaîne d’approvisionnement qui va avec.

Un réacteur nucléaire sert basiquement à chauffer de l’eau pour actionner une turbine, le Sahel a des moyens plus efficaces de chauffer l’eau d’une turbine : le soleil. Avec de telles sommes, ces pays peuvent créer d’excellentes centrales électriques thermosolaires ou électrosolaires capables d’alimenter un pays. Il y a un exemple au Maroc avec deux centrales de puissances équivalentes à 2 de ces petits réacteurs nucléaires, mais qui n’ont coûté au Maroc que 9 milliards d’€, tout en garantissant une indépendance relative bien plus importante.

Voilà quelques-unes de mes réflexions, qui nous emmènent, je vous l’accorde, loin du sujet initial.

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