Burkina : Les organisations professionnelles des médias condamnent les menaces contre Ynoussa Ouédraogo, président de la SEP

Nul ne doit être menacé pour quelque raison que ce soit. Mais le drame dans notre pays c’est qu’il y’a un décalage entre ceux qui sont chargés d’informer et la majorité de la population. La presse est un SOFT POWER, c’est à dire qu’elle a une capacité de diffuser des idées sans que ce ne soit perçu comme une IMPOSITION. Or je crois que nos médias manquent de tact, de méthode et de patience. La presse n’a pas vocation à imposer les points de vue partisans des journalistes, sans tenir compte ni du contexte ni de l’opinion dominante. Autant le pays n’a besoin d’hommes forts, autant la presse n’a besoin de francs-tireurs qui se prennent pour des MARTYRS. NORBERT ZONGO ne s’est pas suicider, il n’est pas mort pour rien ou pour de vagues idées, il est mort pour que justice soit rendue à David Ouedraogo, à tous les burkinabé sans distinction. Rien n’explique ni ne justifie qu’on menace des journalistes, mais vouloir coûte que coûte imposer son point de vue personnel n’est pas forcément rendre service aux médias et à la population.