Gabon : Ali Bongo renversé par un coup d’État militaire

J’ai perdu de nombreuses interventions depuis fin juin. J’espère que c’est un hasard.
Je suis effaré par le fait que certains se réjouissent trop vite des nombreux désordres qui touchent l’Afrique depuis 3 ans. Ils ne voient pas les conséquences : des désinvestissrments massifs, de nombreux emplois perdus, une implosion des rentrées fiscales des pays concernés. Autrement dit, ce sont les masses besogneuses sur place qui vont payer.
Pour les entreprises étrangères, c’est très marginal et ça va se traduire par un basculement des investissements vers des pays non touchés par l’épidémie de coup d’états.
Par exemple, pour la France, le désinvestissement est déjà massif, puisqu’on en est à 0,6% du commerce extérieur avec l’Afrique CFA, on va bientôt tomber à 0,3%, puis encore moins ... pour aller voir ailleurs où l’air est moins irrespirable, Inde, Asie, Maghreb, Égypte, Amérique, etc. Pour l’Europe-UE, c’est encore plus infime... « Afrique = ennuis », c’est le mot d’ordre général en Europe.
On verra bientôt si, par exemple, des compagnies comme Orange, Total, Eramet et Orano accentuent leur désinvestissement. Déjà Orange a quitté le Niger pour harcèlement fiscal et Bolloré a vendu ses parts dans certaines lignes africaines pour des raisons voisines. Ça peut se dérouler très vite ...
Je suis désolé pour vos petits frères si l’emploi privé diminue chez vous, car tous ne pourront devenir fonctionnaires.
Quant à moi, j’ai toujours été cohérent depuis 1974 : plus d’aide et le moins de relations possibles avec les régimes issus de coups de force ou de trucages d’élections.
Cependant, il est permis d’espérer que certains putschistes africains mettront en place un état de droit, mais je ne lis pas dans le marc de café, et les mauvaises habitudes ont la vie dure.
En tout cas, rassurez-vous :
CE SONT VOS PETITS FRÈRES QUI PAIERONT LA FACTURE SI ÇA TOURNE VINAIGRE, PAS NOUS, PAS NOTRE ÉCONOMIE, QUI EST TRÈS PEU DÉPENDANTE DES ÉCONOMIES-CFA, contrairement aux âneries des « on-dits ».
NB :
Beaucoup d’entre vous ont beaucoup de mal avec les véritables ordres de grandeur de l’économie internationale.