Retour de Blaise Compaoré au Burkina : Il arrive avec un avion de la présidence ivoirienne

Si l’ancien président du Faso Blaise Compaoré a décollé d’Abidjan à bord d’un avion de la présidence ivoirienne, on peut interpréter cela sous deux angles :
1). soit il s’agit d’une courtoisie envers un ami ou un hôte de marque qui regagne son pays après un long "exil volontaire" pour échapper à la justice de son pays d’origine ;
2). Ou alors il peut s’agir d’une précaution diplomatique pour faire comprendre à la Justice burkinabè que Blaise Compoaré est une haute personnalité de Côte d’Ivoire en déplacement au Burkina sur invitation du PF et donc, ne peut être arrêté pour sa condamnation à perpétuité. Il jouit donc de l’humanité diplomatique en tant qu’ivoirien jouissant de la double nationalité ! Et voilà le tour est joué avec finesse.
Il faut espérer que les burkinabè comprennent de mieux en mieux le sens et les buts du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR). D’aucuns disaient qu’il eût fallu mettre le P à la fin " ce qui ferait "Mouvement pour la Sauvegarde et la Restauration de la Patrie" (MSRP).
L’on comprend maintenant que la restauration concerne aussi le rétablissement d’un ordre ancien avec le retour sur scène de principaux architectes de cet ordre sous le prétexte de la nécessaire réconciliation nationale. A qui la faute ? Aux putschistes du 24 Janvier 2022 ou à cette classe politique qui a ramassé sur un plateau d’argent le pouvoir d’état. Au lieu de respecter le mot d’ordre " Plus rien ne sera comme avant" des insurgés des 30 et31 octobre 2014, ils ont aggravé les tares dans la gestion équitable et intègre des ressources du pays dans une impunité totale, au point d’abandonner des soldts affamés au front et finalement massacrés par l’ennemi. Toutefois,à la décharge de ces leaders post insurrection, il faut rappeler l’irruption des attaques terroristes qui sont une conséquence des flirts de l’ancien régime avec les rebelles armés touaregs du Mali et du Niger qui avaient fini par établir leur base arrière au Burkina. Leur dire de décamper était synonyme de déclaration de guerre.
Et le président Rock Kaboré osa le faire. La suite on la connaît.