Assemblée législative du Burkina : L’année 1919 empêche l’adoption du projet de loi portant statut de héros de la nation

Il ne faut pas falsifier l’histoire, le comportement héroïques des femmes et hommes qui ont habité ce territoire appelé autrefois Haute-Volta et aujourd’hui Burkina Faso, n’a pas commencé après la naissance de la colonie voulue par l’envahisseur et les agresseurs, ça c’est sûr. C’est même honteux de considérer la lutte héroïque de nos parents et ancêtres à partir d’une date dictée par le colon. Mais il ne faut pas fabriquée l’histoire sur mesure pour désigner des héros ou héroïnes. Peut-être que l’histoire vraie, sans falsification pour la rendre belle, ne permettrait même pas de classer certaines ou certains sur la liste des héroïnes et héros. Cette liste ne devrait pas être construite sur la base de légendes. Ceci dit, il est bon de s’appuyer sur un travail scientifique. Il n’y a pas de héros ou héroïnes solitaire. Ce qui est aujourd’hui notre nation est probablement la résultante des comportements héroïques de plusieurs personnes disséminées dans les différents territoires qui forment aujourd’hui notre nation. C’est toute la difficulté de vouloir désigner des héros et héroïnes de la nations. Que l’on tire leçons d’un passé récent où certains qui voulaient écrire l’épopée de leur ethnie ou la dynastie de leur famille n’ont même franchis la porte de la cour familiale que des polémiques sont apparues. cela indique la complexité de cette tâche de désignation des héros et héroïnes nationaux. Je suggère au Gouvernement de laisser ce travail aux historiens. Cela permettrait au scientifiques, selon les sources de chacun, de dire sa part de vérité qui peut être contredite par d’autres. C’est ainsi que notre histoire sera suffisamment documentée. Chaque territoire pourra alors magnifier son héros ou héroïne, participant ainsi à la promotion de la diversité culturelle. L’Etat jouerait alors son rôle régalien de soutien à la promotion de la culture dans tous les territoires. Pour le moment concentrons nous sur la restauration de la sécurité et de la dignité des déplacés internées. Le moment actuel ne sied pas pour cet travail. Il est bon que la transition se concentre sur les priorités du moment.