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Burkina : « Si on n’organise pas les municipales, on va reculer de 30 ans », prévient Adam Régis Zougmoré des Compétences électorales africaines

18 janvier 2022, 16:42, par Dibi

Ah, les Africains sont pathétiques, même surréalistes !
Ce qui les intéressent ici, ce sont les élections municipales de 2022 qu’ils veulent au bon moment avec les bonnes personnes à élire.
Que la nation tombe dans la boue, des mains de R. M.C.Kaboré ou sous ses pieds, du fait des égorgeurs au nom d’Allah qui menacent de s’installer à Ouaga près des affaires et des banques, ne soucie guère ses crieurs pour les municipales à venir. Même si on continue de souper pour les présidentielles et les législatives passées et dont on voit les résultats. C’est consternant et pitoyable de savoir que nous sommes tenus par une classe politique de près de 200 partis ; dont 105 sont dans les lits, les escaliers, les couloirs et mêmes les chiottes de Kossiam ! Et il se trouve toujours chez nous, des gens, que tout ce salmigondis politique d’incompétences n’écœure guère. Ils en demandent à se recaser même aux pires moments de notre histoire. Ce qui les préoccupent donc avant tout, ce sont les élections municipales pour tenir quelle municipalité ? Celles-là mêmes où les habitants sont sur les routes ou dans des camps de fortune pour réfugiés internes pris en charge par l’aide des ONG occidentales ou qataries, saoudiennes, turques ou occidentales ; bref ces ONG dont les pays de tutelle sont ceux-là mêmes qui équipent et financent en sous-main, nos djihadistes égorgeurs et chasseurs d’enseignants, de policiers, de gendarmes .. ou de fonctionnaires sans distinction chez nous, dans l’espoir de les convertir à la langue sacrée de Dieu, à sa culture sacrée, à son écriture sacrée même si nous savons que tout cela sort de la tête des hommes et sont des créations humaines de l’ancien Orient féodal. Un classique qu’on trouve, partout où il y des hommes. Tout le reste n’est qu’affaire de masque ou d’accoutrement de femmes couvertes, de pantalon court, de barbe longue, mais point de sagesse, ni de proximité avec Dieu ou Allah comme on veut nous le faire croire. On dira même, qu’en dernière instance, ces fous de Dieu égorgeurs d’êtres humains à vider nos villages jetés sur les routes, ne sont que des affairistes d’un énorme modede production marginal du grand capital où sont impliqués les réseaux de narcotrafiquants sud-américains, ouest-africians et nord-africains, les gros bonnets européens civils et militaires, le braconnage marchand sur les routes de sable, les trafics d’armes, de sexes, de bétail, les vols des récoltes, le contrôle de l’extractivisme minier, dans le cadre d’Etats faillis et en lien avec des forces animées d’ambitions de recolonisation nouvelle ; bref, toutes choses très éloignées des objectifs de propagation de la Foi d’Allah, devenue une abstraction funeste et mortelle pour les hommes comme pour les sociétés qui rencontre ses nouveaux chevaliers de l’islamisme.
Soyons sérieux et arrêtons de jouer avec le feu devant des cases aux toits de chaume.
Les élections sont sans doute utiles en temps de pleine sécurité. Ce qui n’est pas le cas présentement. Elles sont loin d’être le sésame politique utile à toutes fins. Ce sont des jeux formels qui ont mis 2 siècles à se cristalliser en Occident, dans les formes bourgeoises actuelles que nous connaissons et que les Occidentaux louangent, exportent ou les imposent aujourd’hui chez nous, même par les armes. Elles correspondent aux paradigmes de leur développement compradore de classe à l’origine réservées à la noblesse, puis aux tiers états, c’est-à-dire les bourgeois ; puis la participation est devenue censitaire (suivant un certain niveau de fortune et d’instruction) à l’exclusion des femmes et des étrangers, pour se généraliser à la populace, parce que inoffensives contre le maintien ou l’amplification des inégalités sociales ; ce qui a fait dire aux anarchistes : « élections, pièges à cons ». Et c’est toujours vrai ce slogan.
Notre propre histoire nous le suggère. L’avancée sociale la plus radicale de notre peuple a été la parenthèse de la RDP de Thomas Sankara, hors de tout processus électoral bourgeois. Et depuis que nous avons renoué avec ces formalismes politiques compradores bourgeois marqués par des campagnes électorales folkloriques dédiées au « farotage » financier, à la distribution de colifichets vestimentaires, par des politiciens sans vision, sans programme ni projet, nos pays et nos classes politiques sont tombées dans un état de débilité et de délabrement intellectuel et social avancé. Jamais une élection ne permet à des forces progressistes d’arriver au pouvoir ; voilà pourquoi les Occidentaux et l’endocolonat nègre les encouragent, les imposent au besoin, chez nous, parce que structurellement, elles sont au niveau des présidentielles, les voies les plus sûres pour les bourgeoisies compradores de se saisir de l’Etat en liaisons réseautiques avec les forces de prédation du Grand capital et de la bancocratie occidentale. C’est ce que cherche la CEDEAO à imposer au peuple Malien au profit de la Macronie, de l’OTAN et de tout l’Occident prédateur. Et c’est à ce jeu que joue la CEDEAO sous l’impulsion du Gangster John Goodluck du Nigéria, des vendus A. Ouattara, Macky Sall et autres Kaboré M.C.de Boue au Burkina-Faso.
Pour tout dire, les élections en période de paix et de stabilité, pourquoi pas ! Mais en période de haute intensité insécuritaire, comme c’est le cas, elles deviennent des fétiches à ranger aux rayons des accessoires, à mettre en attente, pour ce qu’elles rapportent à la démocratie bien formelle et à l’élévation du niveau de vie, même politique.
Na an lara, an sara !
La patrie ou la mort !


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