Burkina : Un deuil de 48 heures décrété après la mort de 41 personnes dont Ladji Yoro dans une attaque dans le Nord

Paix aux âmes des disparus et que Dieu console, protège et redonne à leurs proches, un nouvel espoir de vie. Ces populations ont compris depuis longtemps qu’ils ne peuvent compter que sur Dieu et sur elles-mêmes. Elles savent qu’on a plus d’État ou qu’elles ne sont plus dans aucun Etat. La preuve, il y a très longtemps qu’elles crient au secours, jusqu’à ce faire porter leur parole par le Maréchal Yoro, qui contre vent et marrées luttaient seul avec ces camarades pour faire toujours appartenir à l’Etat burkinabè qui en reste la portion de territoire sur laquelle ils étaient. Depuis les indépendances, ces populations ne retiennent de la notion d’État que la restriction et le devoir (c’est pour l’État, on ne doit pas faire cela ou celà, on doit payer ceci, concéder cela, etc....) mais jamais ou presque jamais un droit.
Il faut qu’ils laissent pour qu’on change. Il faut que les gouvernants incapables laissent pour qu’on change. Qu’ils se rassurent, le peuple ne leur en voudra pas, du moins pour leur incapacité mais uniquement sur leur cupidité, leur complicité, leur usage de la corruption impliquant de plus en plus des personnes de bonne probité autour de la soupe, si cela est avéré...
Monsieur le Président, vous avez avoir le courage de partir, même sans aucune dignité, mais vous aurez donner une chance au peuple de trouver un autre qui peut-être pourrait mieux l’aider. Et je crois que vous y penser déjà si vous aimez quelques uns de nous. Parce que vous n’avez pas une bonne lecture de la situation. Vous avez dit dans vos derniers discours que vous allez restaurer la présence de l’État avec l’accès aux services sociaux de base. Le service social de base prioritaire pour ces zones c’est là sécurité. Pas vos écoles qui ne produisent plus d’emplois parce qu’elles sont obsolètes, pas vos CSPS qui n’ont aucun plateau technique pour répondre aux besoins primaires après le traitement de palu et de diarrhée mis à part les ambulances, pas les services paramilitaires qui en temps de paix n’ont autres exercices que le raquette. Elles n’ont pas besoin des actions d’extraction sans compensation ni partage de leurs ressources par vos amis miniers, encore moins d’une armée vachement payées, qui se fait escortées par des civiles, parce que ce dernier maillons de la chaîne de l’armée aurait perdu la confiance d’une hiérarchie dont les plus hauts faits de guerres sont des bunkers de 500 millions.
Monsieur le Président, ce dont les populations ont besoin de cet Etat, c’est d’abord la sécurité et la paix. Ensuite le retour des projets et programmes au niveau local, qui procuraient de l’emploi à la jeunesse, qui animaient l’économie locale, qui construisaient la fibre patriotique parce que des ressources remontaient de l’État. Pour le reste, elles ont Dieu à qui elles implorent une bonne pluviométrie pour de meilleures récoltes et pâturages.

Monsieur le Président, pour tout ce qui est évoqué, vous devez juste rendre le tablier parce que vous avez fait ce qui est était de vos capacités et vous méritez de passer un temps plus tranquille pour le reste d’années que le bon Dieu voudrait vous donner, en espérant que vous n’ayez pas à assumer des responsabilités intentionnées dans ce qui nous arrivent.

En attendant que vous prenez votre ultime décision, prions pour le repos des âmes de nos illustres disparus.