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> Bénéwendé Stanislas Sankara de l’UNIR/MS : “Je ne suis pas déçu...”

21 novembre 2005, 19:04, par sirima

Bravo à Bénéwendé Stanislas Sankara. Il n’y a vraiment pas matière à se décourager ou à être déçu. Il faut surtout tirer toutes les leçons qui s’imposent pour aller de l’avant, pour progresser. Cela est inévitable, inéluctable, clair et net. Le travail commence dès aujourd’hui et de façon continue jusqu’aux législatives afin que certaines personnes se rendent compte que le poids de L’UNIRS/MS est une réalité avec laquelle il faudra désormais compter. Au lieu de se laisser aller à des jérémiades du genre "le taux obtenu par l’UNIR/MS ne fait pas d’elle la deuxième force actuelle dans le pays", il serait plutôt indiqué de s’unir et de se battre fermement pour que ceux qui jubilent aujourd’hui avec plus de 80% se retrouve demain avec 15%. En cela le rôles des intellectuels et des élites sera primordial.
En effet, les élections présidentielles qui viennent de se dérouler au Burkina Faso ont amplement mis en relief le rôle déterminant joué par beaucoup d’intellectuels dans l’action politique sans que cela contribue suffisamment, ni à la prise de conscience, ni à la prise en compte véritable des intérêts supérieurs d’une très grande partie des populations et des travailleurs. Le score digne d’un match de baskett obtenu par le parti au pouvoir et les sybarites qui le soutiennent le montre amplement. L’utilisation de l’argent à une échelle jamais vu au Burkina et même dans notre sous région est une des raisons essentielles de ce résultat.
Malheureusement, ce comportement a un impact néfaste sur les jeunes générations d’intellectuels et les élites montantes pour lesquelles « faire de la politique » devient, de plus en plus, synonyme de « manger » et la valeur référentielle de l’argent comme le pilier autour duquel se tissent la plupart des relations humaines et où se construisent les vies. Il finissent même par valoriser l’adage qui dit : « quand l’argent parle, la vérité se tait ».
Dans un message d’une grande valeur pédagogique et historique qu’il a légué aux générations futures, Nazi Boni disait : « Lorsque l’on désire la dégénérescence d’un peuple, il suffit d’insuffler à ses générations montantes le goût des sinécures, des plaisirs faciles et du confort, des discours creux, le mépris inconscient de leur propre raison d’être. Demandez-vous si la culture dont vous êtes imprégnés, la civilisation que vous savourez ne vous ont pas métamorphosés en mauvaises copies du blanc ».


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