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Phénomène terroriste : « La stratégie des groupes belligérants est d’appliquer une guerre d’usure », dévoile Fawzi Djarazémi Yves Banao

6 juillet 2021, 17:47, par Pierre

Moi ce qui me parait bizarre sans être un "spécialiste" C’est l’attitude de l’algerie et de la mauritanie quand on sait que certains leader terroristes sont originaire ou on des ramifications dans ces pays !!!!!!!!!!!

"Abdelmalek Droukdel a à peine 20 ans lorsqu’il adhère dans la clandestinité au Front islamique du salut (FIS) [parti politique islamiste] en Algérie, puis naturellement au GIA [Groupe islamique armé, créé lors de la guerre civile algérienne], d’où sera issu le GSPC [Groupe salafiste pour la prédication et le combat, qui, en 2007, devient Al-Qaida au Maghreb islamique].

Avec les disparitions des différents leaders de cet ex-GSPC, Droukdel en devint l’émir en juillet 2004. L’ex-mufti de la mosquée de Bordj Menaiel, à l’est d’Alger, s’approche de son rêve, ou plutôt de son idole : le fondateur de Daech, Abou Moussab Al-Zarqaoui."Camps d’entraînement à Taoudéni, multiples attentats dont celui du 11 avril 2007 à Alger [qui a fait 20 morts et plus de 200 blessés], assassinat de l’otage britannique Edwin Dyer en 2009, embuscades contre les armées malienne, algérienne et mauritanienne, envois de volontaires en Irak : Droukdel arrime le salafisme algérien à Al-Qaida. Il obtient l’adoubement d’Ayman Al-Zawahiri, bras droit de Ben Laden et commence à ensanglanter la région.
Rivalités entre groupes terroristes

L’équipée touareg du MNLA de janvier 2012 contre le pouvoir central du Mali puis le coup d’État d’Amadou Sanogo du 22 mars 2012 furent encore pain bénit pour Droukdel, qui, retranché dans sa Kabylie natale, tenta de ratisser large par un discours à la fois séduisant et martial. Hélas, la division était déjà au cœur des Hommes bleus [surnom des Touaregs alors alliés à certains groupes terroristes], dont les leaders avaient aussi de ambition tels Abou Zeid, Mokhtar Belmokhtar et surtout Iyad Ag Ghali [trois chefs islamistes rivaux dans la région].
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Ces mouvements ont eu pour effet de réduire l’influence de l’“émir” caché d’Aqmi. D’aucuns disent même qu’il a été complètement phagocyté par Iyad Ag Ghali, et le fait qu’il ait été tué à Tessalit, au nord du Mali, loin de ses terres de prédilection, prouve que l’émir de l’ex-GSPC n’avait qu’une autorité très limitée sur ses phalanges.
Aqmi affaibli

Il n’empêche que son éclipse totale et définitive annoncée par la ministre des Armées française, Florence Parly, le 5 juin, est une grande perte pour Aqmi, car c’est un vétéran du terrorisme qui est ainsi éliminé. Même s’il sera remplacé dans la foulée, la katiba se retrouve désarçonnée et diminuée d’un grand chef. Même chez les terroristes, la mise hors d’état de nuire d’un leader est toujours un échec.

On ne peut que saluer ce geste de salubrité sécuritaire de la part des forces spéciales françaises, même si la lutte contre le terrorisme sera chronophage. [Même Droukdel mort], il existe encore des caïds dans la bande sahélo-saharienne.
Sam Chris


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