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Crise scolaire : Le MPP condamne les attaques dirigées contre certains établissements

5 mai 2021, 17:03, par Sidpassata Veritas

Je ne sais pas qui a raison contre l’autre, mais je crois que l’éducation est sans conteste, une cause nationale. Dans ce pays, on pense il y a une incohérence qui consiste à dire qu’il faut une réconciliation nation alors que pour une réforme concernant l’éducation nationale on n’est incapable d’un dialogue national sans exclusion.

- 1- Alors je trouve pour le moins maladroite, certaines déclaration du MMP telle que celle-ci :«  ... pour le MPP, le MENA/PLN a la légitimité d’entreprendre des réformes en vue d’améliorer la qualité des enseignements et ne saurait obéir au diktat des apprenants » Cela me rappelle l’époque d’avant insurrection où le CDP disait que la majorité a le droit de modifier l’article 37 parce que la légalité est respecté. Quand on est un responsable et qu’on détient le pouvoir d’État, il ne suffit pas toujours d’avoir d’avoir raison. Il est nécessaire de convaincre les sceptiques, précisément parce que un gouvernement de la majorité, n’est pas celui de la totalité, alors que les décisions à prendre concernent la vie de tout le monde et pas seulement de la majorité.

- 2- Refuser, par principe, d’écouter les apprenants est certainement une erreur de mon point de vue. Quand un corps social capable de perturber la vie nationale commence à bouger et réclame d’être entendu, ne pas lui donner la parole ne fera qu’aggraver les manifestations. La parole, dans tous les milieux et surtout en contexte africain, a la grande vertu de produire de la cohésion. Un dicton moaga dit que "la concertation ne cultive pas le champs, mais dirime les conflits". Oui s’assoir et discuter peut ressembler parfois à une perte de temps, mais notre sagesse africaine nous enseigne que cela permet la cohésion. Dire que les enfants n’ont rien à dire à propos des choix concernant leur éducation, c’est mal appréhender les enjeux de la concertation. Dans nos famille, y compris traditionnelles, les vrais sages prennent le temps d’entendre ceux qui seront concernés par leurs décisions et les leur expliquent même. Il ne faut pas confondre autorité et autoritarisme. Il apparient aux de trouver ou de créer le cadre, les conditions et la portée à accorder à la parole de chaque type d’acteurs. Assurément, le décret du PF, n’est pas un avis du conseil de ministres, la parole d’un enseignant ou d’un expert en éducation n’est une recommandation du forum nationale, les propositions du Conseil Économique et Social et différent de celles d’un syndicat d’enseignant... On peut donc trouver le cadres et les conditions qu’il faut pour entendre de manière responsable ce que les apprenants ont à dire et accorder sa juste valeur à leur paroles qui peuvent, non seulement apporter quelques lumières, et en plus d’apaiser ceux qui les ont exprimé et se sont sentis écoutés.

- 3-Dans tous les cas, il n’y a rien de mieux pour allumer un conflit que de refuser d’écouter quelqu’un qui a envie de s’exprimer. Quand ce quelqu’un est une composante sociale capable de grande nuisance et dont les éléments s’énervent et s’gitent, continuer à vouloir leur refuser la parole au lieu de chercher comment lui accorder l’occasion d’une parole policée , serait comme jouer avec le feu au milieu des hautes herbes d’une savane en saison sèche. Ce n’est pas seulement l’herbe qui est en danger, mais celui qui tient le feu aussi. Les grandes incendies commencent toujours par une petite flamme qui grandit ! A bon entendeur...


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