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Organisation du Bac par le ministère de l’Enseignement supérieur : « On ne peut pas donner un diplôme à un élève qu’on n’a pas enseigné », estime André Eugène Ilboudo

5 mars 2021, 13:09, par André-Eugène ILBOUDO

La Grande, voyez-vous, l’habileté des sophistes, qui veulent nous endormir, vous et moi, est celle-ci et je traduis par un exemple. On a décidé que c’est le Maire qui célèbre le mariage (Je n’ai rien contre et je suis pour car je n’ai pas d’argument contraire). Mais admettons qu’un jour, un juge sorte et dise que la célébration du mariage doit lui revenir. Et il sort des arguments du genre : Si vous vous mariez et que vous ne vous entendez pas, c’est moi qui "casse" votre mariage. Si vous avez un enfant, son acte de naissance, c’est moi qui le valide car si l’on écrit son nom avec des fautes, c’est moi qui rectifie. Votre certificat de nationalité, c’est moi qui le signe. Il est naturel que des gens soient contre. Mais au lieu de sortir des arguments contraires, les populistes jacassent : " si c’est le juge qui celèbrera le mariage, ce n’est pas comme cela que l’on faisait. En plus l’on aura plus accès à la salle climatisée de la mairie, nos enfants n’auront plus accès à l’école commule de Dassogho. Voici les genres d’arguments servis. Ces arguments ne sont pas une antithèse. Comme dit Einstein, "Penser est difficile, si bien que les gens jugent". Remettre le Bac à ses vrais proprio est soutenu par une série d’arguments. Si l’on estime que ces arguments ne tiennent pas, on les détruit par un raisonnement contraire. Tout d’abord, si nous avions tout faux, je suis sûr que la Direction de Communication et la Presse Ministérielle aurait réagi en un quart de tour. Mieux, les professeurs d’Université nous aurait "rabattu le caquet". Mais jusque là, ces sommités ne répondent pas. Qui ne dit mot consent, dit-on. Mais cela dit, "les populistes", peuvent continuer à "aboyer". L’Etat avait des internats, il les a supprimés. L’Etat scolarisait les enfants gratuitement jusqu’à faire la chasse aux enfants pour les scolariser. Maintenant vous cherchez des places dans l’école publique et il n’y en pas. Les populistes préfèrent 200 élèves dans une classe comme à Bobo, même s’ils savent que les enfants n’y apprennent rien. Il préfèrent 6000 étudiants dans une seule promotion et des années qui se chevauchent qu’une solution radicale pour nettoyer et rénover l’Université dont nous étions fiers dans les 80. L’Etat donnait la bourse en espèces à certains élèves. Aujourd’hui, c’est devenu rare et il faut remplir certaines conditions pour bénéficier de cette "aide". Bien qu’une loi dise que l’école est gratuite jusqu’à 16 ans (cela exclut AUTOMATIQUEMENT, l’Université pour tous, certains enfants, par manque de place, doivent aller voir ailleurs. Cela ne choque pas les "populistes". Comme on le voit, "les populistes" nous fatiguent avec leurs émotions avec leur "université gratuite pour les enfants des pauvres", pendant que eux scolarisent leurs rejetons à coup de millions dans les universités privées. Le cynisme a de beaux jours. Cela dit, je suis issue d’une famille paysanne, "pauvre", mais je ne milite pas pour des causes injustes, perverses et perdues. Je milite pour que chacun puisse être tiré vers le haut, en recevant une très bonne éducation, mais encore une fois, et vous l’avez si bien dit, un enfant de pauvre n’est pas forcément inintelligent qui demande que l’on s’apitoie sur lui. Il demande des conditions justes pour travailler. Et l’Université ouverte à tous les cancres, altèrent, détruit ces conditions parce que le gros et très paresseux occupe la place de l’enfant du pauvre qui veut travailler. Cela dit, j’ai la pratique avec moi. Je "n’aboie" pas. J’agis. C’est différent du populiste. Merci la Grande !!!!!


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