Burkina : Onze terroristes neutralisés et un autre capturé dans l’Oudalan

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C’est dans ce contexte des attaques discontinues que l’Église catholique préfère dialoguer avec nos assaillants. Dialoguer pour trouver un terrain d’entente afin de faire jaillir la paix entre des belligérants n’est pas une mauvaise entreprise en soi, seulement voilà, les deux parties se doivent d’établir, en point forme, les sujets à débattre dans un contexte de cessez-le-feu. D’emblée, on verra la bonne foi de chacun dans le conflit pour mettre un terme aux violences. Pour rappel, les attaques ont vu le jour dès la fuite de l’ancien Président le Capitaine Blaise Compaoré, devenu depuis citoyen ivoirien en bonne et due forme. Depuis son départ, nous vivons, malgré nous, des attaques non discontinues partout dans notre pays, des régions entières se sont vidées de leurs populations pour être prises en charge par le gouvernement.

Pour prendre ses responsabilités face à ces attaques insensées et injustifiables, le gouvernement, ne voulant pas resté bras croisés, alloue un pourcentage disportionné du budget national à la défense au grand mépris des autres secteurs de la vie nationale tels, la santé dont le manque criarde de tout dans ce secteur est connu de tous, les voies de communication, on n’en parle plus car certains axe sont quasiment impraticables, l’Éducation et j’en passe. Nous ne vivons que des attaques sans personne ait le courage de nous faire savoir ce que sont les doléances à la base de ces attaques. Des musulmans sont attaqués dans leurs lieux de cultes, les chrétiens sont descendus à la sortie de leurs lieux de cultes, des prêtes sont assassinés, des enseignants et leurs écoliers sont pris pour cible, des marchés ne sont pas épargnés non plus, sans oublier des restaurants et des lieux publics à Ouagadougou même. Que faire face à ces attaques et ce mutisme légendaire de nos assaillants. On ne peut pas deviner et même, si on devine correctement comment procéder car les assaillants sont tapis dans les montages ou bien derrières des dunes de sables. Ils se cachent pour nous attaquer. Peut-on dialoguer ? Peut-on nous réconcilier ? Encore faut-il qu’il y ait un partenaire de dialogue.

Pour s’offrir une réconciliation digne de ce nom et/ou entamer un dialogue entre des parties de bonne foi, il faut que ceux qui nous attaquent nous fassent savoir leurs doléances ; enfin bref, qu’ils nous disent, haut et fort pourquoi le Burkina est ciblé depuis le départ du Capitaine de Kosyam. Le gouvernement étudiera les doléances et en toute quiétude, concerte avec des notables de notre pays afin de s’offrir un plan d’action. Dès lors, des émissaires des deux parties peuvent déjà entamer des rencontres pour commencer à ébaucher une feuille de route pour entamer enfin, des pourparlers qui mèneront à leur tour, au dialogue dont parle l’Église catholique. Ce sera inconcevable que le gouvernement se lève, la queue entre les jambes pour se rendre à Kidal pour quémander un dialogue. Nous sommes un pays tout de même.