Accueil > ... > Forum 1951169

Premier gouvernement du second mandat de Roch Kaboré : Un très long casting

5 janvier 2021, 15:01, par Ka

Dans une autre analyse on nous dit que Roch Kaboré veut de « bons, fidèles et loyaux serviteurs » des Burkinabè : Et je crois que c’est pourquoi les tractations pour la formation d’un gouvernement traînent.

Pour Ka, même s’il faut des mois, il faut que le président trouve des véritables ministres intellectuels, intelligents et non alimentaires pour le défi qu’il a promis au peuple Burkinabé, et sortir par la grande porte en 2025.

Comme je ne cesse de le répéter sur ce forum, ‘’’le président du Faso doit faire ce qui est bien pour le pays sans tenir compte des états d’âme des uns et des autres. Seules comptent la paix et la stabilité pour aller vers le progrès et le développement du pays par la justice, pour le bonheur du peuple.’’’’ Je comprends que cette victoire au premier tour par KO est doublement empoisonnée par des leaders d’autres partis politiques comme Vincent Dabilgou, Bénéwendé Sankara ou Saran Sérémé. Mais Roch Kaboré est au-dessus de tout pour savoir les leaders alimentaires qui seront là que pour gratter son dos et mettre son défi a l’eau.

Si ces leaders ferment actuellement la porte de la formation d’un gouvernent, c’est qu’ils ont d’autres idées derrière la tête qui n’est certainement pas celles du président du Faso ou du Peuple Souverain. Et je conseille a Roch Kaboré d’apprendre à être conséquent avec lui- même, sinon il risque de sortir par la fenêtre dans l’histoire de notre pays, comme certains qui se sont faits passer pour des réconciliateurs internationaux avec des ministres alimentaires et des conseillers bidons autour d’eux, et qui se sont fourvoyés, même fuir un midi avant le repas. L’histoire récente de notre pays nous a enseigné que ceux qui font plus de bruits comme leaders ou petit présidents, étaient des cancres du Faso, dont la politique pour eux est un lieu de verbiage creux. Roch Kaboré doit se mettre dans la tête que le peuple en lui votant, veut des politiques de l’action qui concrétisent leurs idées et démontrent leurs savoirs faire. C’est dans l’action que nous allons ajouter à l’héritage laissé par le père de la révolution inachevée qui était Thomas Sankara, un homme que j’ai admiré comme plus de 80% des Burkinabé, car, il agit, il était pragmatique, c’était aussi sa vision de la vie.

Le retard du choix d’un PM consensuel est dû à ces leaders politiques qui veulent forcer Roch Kaboré à faire le mauvais choix. Des noms circulent dans les milieux politiques : Mais dans un pays où le costume d’aucun poste n’est spécialement taillé pour un homme politique en particulier quel que soit sa pointure, le conditionnel est une bonne garantie de prudence. Pourtant, en procédant par élimination, la liste des candidats se réduit de plus en plus. Il faut d’abord écarter les leaders des autres partis affilés qui ne sont que des alimentaires a gratter le dos du PF pour leurs familles et amis, de la course.

Mon grand-père me disait qu’au village, le cabri avant de manger le son du mil dans une calebasse, il regarde le visage du propriétaire de cette calebasse. Thomas Sankara nous a soumis un premier coup d’Etat révolutionnaire, les Burkinabé ont dansé et chanté dans les rues. Blaise Compaoré lui a canardé avec ses compagnons pour prendre le pouvoir en tuant ensuite qui il veut, là où il veut, personne n’à broncher. Un 31 Octobre 2014, ce même peuple s’est soulever en disant que ça ne se fait plus, d’autres ont fui, on n’a attrapé certains pour les emprisonner, les Burkinabé ont applaudi, pendant que d’autres criminels se la coulent en douce.

Un trio dit RSS a tout fait pour être candidat à la grande joie des victimes du coup d’Etat, écartant ainsi tous les irréductibles. Il y a eu triple rattrapage, surtout avec une justice Burkinabé qui a profité pour rattraper sa crédibilité, le peuple s’en accommode. Après autant de succès, alors qu’on ne change pas une équipe qui gagne, pourquoi ne pas franchir le Rubicon ? Que Roch Kaboré tienne bon face à ces leaders alimentaires pour qu’en 2025 l’alternance politique soit une réalité, une alternance voulu le 31 Octobre 2014 par le peuple Burkinabé et sa jeunesse. Bien-sur, il y a des Burkinabé obtus et sans imaginations qui souhaitent que rien ne change, que les choses restent en l’état pour servir leurs sales desseins dans la conquête du pouvoir : mais quand le peuple Burkinabé dit que ça ne se fait pas, ça ne se fait pas ! Surtout avec un président mouta mouta qui est un révolutionnaire sous-marin, qui a décidé de donner un autre visage a son pays. D’autres dirigeants démocrates à ne citer que ceux du Ghana l’ont fait avec un succès déconcertant, pourquoi le mouta mouta qui a surpris totalement les Burkinabé ne le fera pas ? L’alternance politique en 2025 avec la jeunesse est sur une bonne voie.


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés