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Burkina : « La réconciliation nationale reste d’une grande urgence », persiste et prouve Me Hermann Yaméogo (1re partie )

16 novembre 2020, 18:15, par Sidpassata Veritas

Me Herman fait partie de ces politiciens qui parlent beaucoup (dans les médias et dans la rue) pour exister politiquement, alors que dans le urnes, ils ne pèsent pas grand-chose.
- La réconciliation ne peut pas être évoquée à tout bout de champs sans nous dire qui veut être pardonné de quoi !

- Il parle beaucoup avec trop de contorsions pour nous faire croire que la réconciliation sans la vérité et la justice est une valeur traditionnelle complexe de l’Afrique de nos ancêtres, mais que nous appréhendons mal. Par exemple, il affirme ceci :« Les Africains, d’Ouest en Est, du Nord au Sud, avaient intégré le pardon et la réconciliation dans leurs systèmes judiciaires, de préférence à la répression qui caractérise celui hérité de la colonisation ». Mais j’aimerai faire remarquer que dans cette même Afrique de nos ancêtres il existait des crimes imprescriptibles et impardonnables qui conduisait inévitablement au bannissement impitoyable du criminel. Cette réalité africaine, les politiciens ne l’invoquent pas comme une source d’inspiration africaine, parce qu’elle ne les arrange pas.

- D’autres ont évoqué la royauté traditionnelle à vie pour justifier leur désir de s’accrocher au pouvoir. Pourtant on sait aussi que la royauté traditionnelle en Afrique était soumise à un sens élevé et à un code de l’honneur tels que quand le roi commettait une faute grave, il devait lui-même prendre le poison qui devait le faire partir de ce monde et libérer ainsi le siège royal dont il était désormais indigne pour un autre qui serait soumis à la même rigueur de l’exercice du pouvoir suprême.

Alors merci pour les raccourcis qui veulent nous amener dans les broussailles. Si l’on veut nous faire perdre du temps avec une réconciliation au rabais qui n’a rien de nationale, c’est simplement parce que ceux des politiciens qui se savent en faute ou en bout de course, n’acceptent pas tout bonnement quitter la scène politique. Mais force reste à la loi. Nous voulons renforcer l’état de droit et en finir définitivement avec les palabres interminables qui légitiment l’impunité et qui n’arrangent que la parasites qui ne conçoivent pas la fonction politique comme un sacerdoce pour servir la nation, mais comme un gagne-pain et un tremplin pour l’exaltation de leur ego surdimentionné.


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