Proverbe du Jour : Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux. Proverbe chinois
Réconciliation nationale : « Pourquoi avoir une haine au point de ne pas pardonner ? », Dr Justine Couldiati/Kielem
21 octobre 2020, 19:37, par
Nabiiga
Abordons ensemble la question du pardon au Burkina. Qu’est ce qui peut bien être l’élément déclencheur dans toute situation du pardon ? Faut-il que le malfaiteur se rende chez lui comme le gandaogo et bourreau de son état, et que la victime le suit pour lui pardonner ou bien, le gandaogo commet son méfait, y réfléchi profondément pendant longtemps et suite à ces mûres réflexions, comme c’est coutume chez nous, au moins chez nous les mossis, se courbe devant les sages et vieux du village pour qu’ils l’accompagnent chez la victime. Arrivé chez la victime, le malfaiteur n’a pas de voix à parler. Ce sont les vieux qui se chargeront de parler et demander ce pardon au nom du gandaogo. Des leçons sont apprises, et la vie continue. Au Burkina de nos jours, quoique cette procédure soit bien établie, la classe politique ou tout quidam ayant accès à un micro, la bafoue et demande que les victimes se rendent chez les malfaiteurs pour leur pardonner et on n’en parle plus, faute de quoi, si on ose parler, c’est l’expression pure et simple de la haine, de la mesquinerie, du populisme, d’abord de la part des victimes car victimes, et toute personne qui défend le droit de ces dernières. Comme si cela ne suffisait pas, ceux qui ne réclament que la réconciliation et appellent plutôt pour le pardon ont choisi délibérément d’avoir un trou de mémoire. On se rappelle très bien les larmes de crocodile du Capitaine Blaise Compaoré, le sanguinaire chef d’état de l’époque lors de la mise en scène de la soi-disant journée du pardon. Après cette mise en scène au Stade 04 Août, combien des gens a-t-il tué avec son frère ? S’est-il arrêté d’ensanglanter le Burkina, a-t-il saisi d’endeuiller des familles jusqu’au jour même de sa fuite ? Aujourd’hui encore, on souhaite que ce même sanguinaire rentre chez lui sans s’être inquiété ni par la justice ni par ses victimes pour y attendre que ses victimes viennent lui pardonner dans son palais. Ça prend un malade mental pour raisonner de la sorte fut-il politicien ou autre.
Abordons ensemble la question du pardon au Burkina. Qu’est ce qui peut bien être l’élément déclencheur dans toute situation du pardon ? Faut-il que le malfaiteur se rende chez lui comme le gandaogo et bourreau de son état, et que la victime le suit pour lui pardonner ou bien, le gandaogo commet son méfait, y réfléchi profondément pendant longtemps et suite à ces mûres réflexions, comme c’est coutume chez nous, au moins chez nous les mossis, se courbe devant les sages et vieux du village pour qu’ils l’accompagnent chez la victime. Arrivé chez la victime, le malfaiteur n’a pas de voix à parler. Ce sont les vieux qui se chargeront de parler et demander ce pardon au nom du gandaogo. Des leçons sont apprises, et la vie continue. Au Burkina de nos jours, quoique cette procédure soit bien établie, la classe politique ou tout quidam ayant accès à un micro, la bafoue et demande que les victimes se rendent chez les malfaiteurs pour leur pardonner et on n’en parle plus, faute de quoi, si on ose parler, c’est l’expression pure et simple de la haine, de la mesquinerie, du populisme, d’abord de la part des victimes car victimes, et toute personne qui défend le droit de ces dernières. Comme si cela ne suffisait pas, ceux qui ne réclament que la réconciliation et appellent plutôt pour le pardon ont choisi délibérément d’avoir un trou de mémoire. On se rappelle très bien les larmes de crocodile du Capitaine Blaise Compaoré, le sanguinaire chef d’état de l’époque lors de la mise en scène de la soi-disant journée du pardon. Après cette mise en scène au Stade 04 Août, combien des gens a-t-il tué avec son frère ? S’est-il arrêté d’ensanglanter le Burkina, a-t-il saisi d’endeuiller des familles jusqu’au jour même de sa fuite ? Aujourd’hui encore, on souhaite que ce même sanguinaire rentre chez lui sans s’être inquiété ni par la justice ni par ses victimes pour y attendre que ses victimes viennent lui pardonner dans son palais. Ça prend un malade mental pour raisonner de la sorte fut-il politicien ou autre.