Les centrales syndicales et les syndicats autonomes du Burkina ont organisé une marche suivie d’un meeting vendredi 4 février 2005 à la Bourse du travail de Ouagadougou. Cette marche-meeting avait pour objectif, selon les syndicats, la satisfaction de leur plate-forme minimale commune par le gouvernement.
C’est effectivement à 9h que débuta la marche-meeting organisée par les centrales syndicales et les syndicats autonomes du Burkina. Partis de la Bourse du travail, des milliers de manifestants selon, les organisateurs, ont parcouru les artères de la ville. De l’Avenue de Monseigneur Thévénoud à la Bourse du travail en passant par la Place des cinéastes, l’Avenue de la Nation, celle de Dimdolobsom, la rue Kiendrebéogo N. Didier, la Place de la Nation et l’Avenue Bassawarga, les manifestants scandaient des slogans tels "Trop, c’est Trop’’, "Non aux hausses intempestives des prix’’ "Oui, à la réhabilitation du marché Rood Woko’’.
Sur les banderoles tenues par les marcheurs l’on pouvait lire : "Non aux blocages des salaires et pensions ! En avant pour un relèvement conséquent des salaires et pensions’’ ! "Non aux hausses intempestives des prix ! Oui à une politique sociale des prix’’, "Non aux dispositions liberticides du nouveau code du travail’’. Ou encore "Secteur informel, nous exigeons la réhabilitation rapide de Rood Woko’’.
Au passage des marcheurs, des boutiques fermaient leurs portes tandis que le groupe allait grossissant. A la Bourse du travail, les secrétaires généraux des centrales syndicales se sont relayés à la tribune pour livrer leur discours. De Tolé Sagnon (SG CGTB) à Joseph Tiendrebéogo (président du mois de la coordination) en passant par Laurent Ouédraogo (CNTB), Yéra Abdoulaye (ONSL), Nama Mamadou (USTB), Jean Liliou Mathias (CSB), Somoutié Louguet (SAIB), ils ont tous salué "la mobilisation de la population’’.
Aussi, ont-ils réaffirmé leur engagement à la lutte pour la satisfaction totale de leurs revendications qui se résument en une plate-forme minimale commune en quatre points. Entre autres, "l’augmentation des salaires et pensions de 25 % et ce, pour compter de janvier 2001, le traitement des différents dossiers pendants relatifs à la mise en œuvre des jugements et arrêts de juridiction et aussi des engagements pris par le gouvernement’’.
"Diminution des impôts et taxes’’
En outre, ils revendiquent "la diminution des impôts et taxes notamment sur les produits pétroliers’’, "la reconstruction du marché central de Ouagadougou’’. Pour Joseph Tiendrebéogo, cette marche-meeting a pour objet, "d’adresser un message franc au gouvernement’’. Car dit-il, "depuis la dévaluation de 1994, les salaires sont restés tels tandis que les prix des produits de première nécessité augmentent’’.
Commentant la hausse des salaires de 4 à 8 % effective depuis janvier 2005, M. Tiendrebéogo dira qu’elle est "dérisoire et insuffisante’’, et "ne peut même pas permettre de se confectionner la nouvelle CIB’’. C’est pourquoi, il souhaite "la baisse des prix des hydrocarbures, du transport, des produits pharmaceutiques et une augmentation des salaires des travailleurs de 25 %’’.
Selon M. Tiendrebéogo, une rencontre entre les autorités gouvernementales et les centrales syndicales aura lieu le 7 février prochain. Au sortir de la marche-meeting, les syndicats ont appelé leurs militants à rester mobilisés pour les batailles futures car selon eux, "seule la lutte paie’’.
Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedro1@yahoo.fr)
Sidwaya
