Actualités :: Produits alimentaires nocifs : Le gouvernement s’explique

Quelles actions sont menées contre la commercialisation des produits alimentaires nocifs ? C’est par cette question que le député Hyacinthe Sanwidi du groupe parlementaire PDP/PS a interpellé le gouvernement le 7 mai dernier à l’Assemblée nationale.

Les ministres Alain Yoda de la Santé et Benoît Ouattara du Commerce étaient face aux députés à l’hémicycle, le 7 mai dernier. Ils devaient apporter des éléments de réponse à la question orale avec débats du député Hyacinthe Sanwidi qui voulait savoir davantage sur les actions menées contre la commercialisation des produits alimentaires nocifs au Burkina. "Des structures de sensibilisation et de contrôle existent, mais sont rendues complices ou inopérantes pour le malheur du peuple", a précisé l’auteur de la question.

Dans son éclairage, le ministre de la Santé a reconnu que des produits de grande consommation comme les huiles végétales, les boissons alcoolisées et non alcoolisées traditionnelles ou modernes, les eaux de boisson, le pain ne répondent pas toujours aux normes de qualité. Quant aux produits importés, les mêmes risques sont rencontrés, mais de manière de plus accrue, à cause de l’éloignement des unités de production et des problèmes de traçabilité y afférents.

Au-delà des questions de normes et de qualité des produits alimentaires commercialisés, le ministre Yoda a souligné les problèmes de mauvaise utilisation, de comportement défavorables à la santé et d’emploi de substances non autorisées. Aussi a-t-il évoqué l’utilisation du carbure pour le mûrissement des fruits (mangues, bananes, oranges) et légumes (tomates et soumbala) et même dans la cuisson de certains aliments (haricots et pois de terre), les multiples réutilisations des huiles alimentaires en friture au-delà des seuils tolérés dont l’une des conséquences est l’apparition de substances très cancérigènes.

A cela, il faut ajouter les boissons alcoolisées de type traditionnel ou moderne contenant des substances hautement toxiques comme le méthanol, sources d’intoxications hépatites, rénales, cérébrales.

Des contrôles quotidiens

Le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat a tenu à rassurer les députés sur les contrôles effectués sur des produits.

"Je tiens à rassurer les députés que des contrôles s’effectuent quasiment au quotidien", a indiqué le ministre Ouattara. Et de poursuivre : "Il est fait obligation à certaines usines d’avoir un laboratoire d’analyse où des vérifications s’effectuent tous les jours". Selon toujours le ministre du Commerce, il est procédé à la fermeture d’unités lorsqu’on y décèle des produits nocifs. Ainsi, la production de ladite eau minérale "Tropique" a été interdite pour la qualité douteuse de l’eau proposée à la consommation.

Les derniers contrôles sur l’utilisation du bromate dans le pain remonte à février dernier. De ces contrôles, l’on n’aurait point décelé de bromate, cependant des boulangeries ont été rappelées à l’ordre quant au poids excessif du pain.

Pour mener à bien cette mission de contrôle, l’Etat burkinabè s’est doté de structures chargées de la réglementation des processus de mise à la consommation des produits, d’inspection sanitaire et d’ouverture d’unités de production des principaux produits alimentaires. Il s’agit entre autres, de la direction, de la nutrition, de la direction de l’hygiène publique et de l’éducation sanitaire, de l’Inspection générale des affaires économiques, du Laboratoire national de santé publique. En cas de besoin, il est fait recours aux structures internationales spécialisées et habilitées.

La commercialisation des aliments nocifs au Burkina est de l’avis du ministre de la Santé, une question d’intérêt majeur. Aussi a-t-il annoncé aux "honorables députés", le vote d’un projet de loi portant code de l’hygiène publique, qui leur sera soumis très prochainement.

Gabriel SAMA

Sidwaya

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