Rien ne semble aller au sein du Collectif pour la défense de la constitution (CODECO). C’est du moins ce que l’on a constaté lors du point de presse animé le lundi 25 juillet 2005 par une dissidence de ce mouvement à la maison du retraité Antoine Nanga.
Le CODECO, c’est ce mouvement qui s’est créé il y a quelques mois et qui se voulait une organisation de la société civile ayant pour objectif d’élever la conscience citoyenne, de promouvoir les valeurs démocratiques, d’enclencher une véritable dynamique civique dont le respect des institutions républicaines et l’amour de la patrie étaient la pierre angulaire.
Cette protection de la constitution, jusque-là, n’a consisté en rien d’autre qu’à s’opposer à la candidature de Blaise Compaoré à la présidentielle à venir. Leur mérite en son temps, c’était quand même d’avoir eu le culot, eux, tous jeunes qu’ils sont, de s’afficher comme tel. Mais voilà qu’il n’a fallu que la durée de vie d’une flamme de bougie dans le vent pour que les défenseurs de la constitution ne parlent plus le même langage.
Une dissidence s’est alors vite formée. Elle est composée de : Olivier Hien, ex-secrétaire aux relations publiques, ex-rapporteur national et maintenant chef de file des dissidents du CODECO ; Sidiki Dermé, cocoordonnateur national ; Franc Adrien Ouédraogo, porte-parole national, Serges Ky, coordonnateur des jeunes, et Moumouni Boly, secrétaire général.
A la conférence de presse, on sentait ces dissidents vraiment "rebellés". C’est peut-être la raison pour laquelle, avant le début des échanges, quatre policiers bien armés et motorisés comme s’ils allaient traquer du bandit, sont venus faire le tour des lieux ; passant leur temps à passer des coups de fil au moyen de leur cellulaire.
L’Observateur
