Il y a un an disparaissait à jamais le MDL Yassia Sawadogo. Membre de l’USIGN, il participait, avec d’autres frères d’armes, à l’assaut contre les terroristes qui avaient attaqué, le 13 Aout 2017, le Café Restaurant Aziz Istanbul. Atteint d’une balle, le Maréchal des logis succombera des suites, six jours après, soit le 19 Aout, à l’Hôpital Blaise Compaoré. Portant à 19, le nombre des tués dans cette attaque.

Un an après ces tristes évènements, la Gendarmerie nationale a tenu à rendre hommage à son élément tombé sur le champ de l’honneur. Dès 8 heures ce dimanche, des gendarmes, militaires et policiers ont pris part à un cross populaire organisé à cet effet. Partis du Pont Kadiogo, ils ont rallié le cimetière municipal de Gounghin en parcourant la RN1.

Rappeler son sacrifice à la conscience collective

A leur arrivée au cimetière, ils ont eu droit à une séance d’étirement avant l’arrivée du Colonel Omer Marie Bruno Tapsoba, chef d’état major de la Gendarmerie nationale et d’autres gradés pour le dépôt du gerbe de fleurs.

« L’hommage que nous organisons vise à rappeler à notre collègue qui est tombé qu’on ne l’a pas oublié et qu’on ne l’oubliera jamais. C’est aussi pour rappeler à la conscience collective le sacrifice qu’il a fait pour la Nation. Nous avons voulu organiser certaines activités qu’on menait ensemble de son vivant pour lui dire que nous nous comportons toujours comme s’il était parmi nous et lui demander, de sa position auprès de Dieu, qu’il puisse intercéder pour ses camarades resté sur terre afin qu’on puisse continuer le combat », a expliqué le Commandant Evrard Somda.

La mine grave, les poings fermés, le colonel Tapsoba, avec à ses côtés le chef d’état major adjoint de la Gendarmerie et le Commandant Evrard Somda, patron de l’Unité spéciale d’intervention, s’est avancé vers la tombe du MDL Sawadogo où il a sacrifié au rituel. A sa suite, Cheick Aboubacar Sidi Kaboré, l’imam de la mosquée de Paspanga a procédé à la bénédiction de la tombe.

« Le moral est très haut »

La perte d’un membre d’une unité peut entamer le moral de la troupe. Mais selon le Commandant Somda, le moral de ses hommes est actuellement au beau fixe. « Le moral est très haut. Vous avez dû le constater à travers l’ambiance qui régnait pendant le cross. Aussi, la perte de notre camarade n’a fait que revigorer le moral des autres. Parce que ce qui lui est arrivé pouvait arriver à chacun d’entre nous. Donc nous n’avons plus le droit d’échouer ou de refuser d’avancer. Le moral est donc gonflé à bloc », a affirmé le patron de l’USIGN. Un concours de tirs et un match de ballon militaire étaient également au programme de cette journée de commémoration.