Actualités :: Partis politiques : C’est le sérieux qui manque le plus

« Moi je ne vote pas. Je ne suis pas politicien. Ces gars-là sont tous les mêmes, des faux types ». Ces propos peu « catholiques » à l’endroit des hommes politiques burkinabè reviennent très souvent dans les causeries. Sans être « paroles d’Evangile », ils traduisent cependant une certaine déception d’une frange de la population.

Les sempiternelles guéguerres sans véritablement un fondement idéologique ou simplement politique au sens noble du terme, l’inconstance des hommes politiques ont fini par laisser plus d’un et pousser beaucoup de Burkinabè, surtout les jeunes, à se désintéresser de tout ce qui sent ou sonne politique.

A la vérité, certains ont-ils réellement conscience de la noblesse de l’engagement politique si tant est que l’objectif final est de contribuer à bâtir un monde meilleur ? Nous les voyons déjà nous traitant d’idéaliste utopique n’ayant pas les pieds sur terre, mais c’est bien ce qui devait d’abord les emmener en politique.

Si ceci était, avait-on réellement besoin au Faso de ce foisonnement de partis politiques qui poussant comme des champignons se multiplient souvent par mitose ?
(implosion). Il faut tout simplement dire que la plupart des responsables politiques n’ont aucun idéal pour ce pays. Les uns et les autres sont généralement motivés par la recherche de gains pour leurs petites personnes. On vient donc en politique pour devenir rapidement riche.

L’engagement politique : un fonds de commerce ?
Le phénomène n’est certainement pas l’apanage des hommes politiques du Burkina, mais il faut reconnaître qu’il y prend une importance telle qu’il semble devenu la règle ; ce qui est dangereux. La politique du ventre ou le nombrilisme comme l’appellent d’aucuns ne tue-t-elle pas l’intégrité ?

Le parti politique est devenu une sorte de bourse où l’on achète et vend, sans état d’âme, l’engagement et les premiers responsables se disputent son contrôle total pour leur propre promotion. Voilà pourquoi il ne peut qu’évoluer de crises en crises ; crises d’ailleurs ayant pour dénominateur commun l’argent.

Un membre du bureau par exemple accuse le président de mauvaise gestion tout simplement parce qu’il pense que ce dernier « bouffe seul » ou alors parce que le camarade est un frein à son propre développement car l’objectif l’ayant mené au parti, qui était évidemment de renforcer ses finances personnelles, est en passe par sa faute d’être raté ! La faute est donc très grave pour que le président soit désavoué et Zorro est là pour débarrasser le parti de cet empêcheur de tourner en rond.

Rapidement, on rassemble quelques « frustrés » qui pensent la même chose, on convoque la presse et prononce la destitution du président...C’est comme ça que ça se passe généralement pour certains partis et l’actualité dernière nous en donne confirmation avec le « débarquement » chez des Verts du Burkina de M. Ali Diaby KASSAMBA, le président, qui on s’en souvient aussi, avait décagnoté Ram OUEDRAOGO qui est allé cultiver son jardin ailleurs.

Qui des « frondeurs » ou de l’intéressé a raison ? La question n’est pas là ; on se demande plutôt ce que cette façon de fonctionner prouve pour le parti.

Cette question s’adresse à tous les hommes politiques qui par des actions pareilles déboussolent militants et observateurs. Si l’argent, puisque tous les griefs tournent autour de cela, doit toujours diviser dans les partis, on est mal barré quand il s’agira de la gestion du pays si pour son malheur de tels « orpailleurs » politiques... Nous taisons volontairement la suite de cette phrase pour ne pas paniquer nos compatriotes.

Tout compte fait, si les responsables, ceux-là mêmes qui sont chargés de donner le bon exemple, s’avèrent n’être que des « gomboïtes », la politique, la vraie, ne peut que prendre un sacré coup. Il est temps que les choses changent, sinon notre jeune démocratie ne sera que le reflet d’une classe politique puérile, c’est-à-dire approximative, chancelante et sans avenir. Ce qui serait bien dommage.

par Ben Alex Béogo
L’Opinion

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