La Coup pénale internationale (CPI) a rendu public mardi un mandat d’arrêt émis sous scellés à l’encontre de Charles Blé Goudé, ancien ministre ivoirien de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, accusé d’avoir attisé les violences post-électorales de 2010-2011.
Arrêté le 17 janvier au Ghana voisin, l’ancien chef de file du Mouvement des jeunes patriotes réputé pour ses qualités de tribun capable de mobiliser la jeunesse au profit de son mentor politique, avait été transféré en Côte d’Ivoire.
Il est sous le coup de quatre inculpations pour crimes contre l’humanité, dont meurtre et viol, commis entre décembre 2010 et avril 2011.
Charles Blé Goudé, qui est âgé de 40 ans, est le troisième ressortissant ivoirien, après Laurent Gbagbo et son épouse Simone, à être poursuivi par le tribunal international de La Haye pour des événements liés aux troubles qui ont suivi le scrutin présidentiel de novembre 2010.
Le président sortant Laurent Gbagbo avait refusé à l’époque de reconnaître sa défaite face à son rival du Nord, Alassane Ouattara, plongeant le premier exportateur mondial de cacao dans une guerre civile qui fit plus de 3.000 morts.
Il est détenu par la CPI depuis son extradition à La Haye en novembre 2011 par le gouvernement du président Alassane Ouattara. Ce dernier a, depuis, réduit sa coopération avec la CPI et fait traîner en longueur l’extradition de Simone Gbagbo.
Début septembre, le gouvernement ivoirien a annoncé son intention de juger l’ancienne première dame devant les tribunaux de son pays.
Reuters
