Il y a des choses qui s’invitent d’elles – mêmes dans les foyers et qui posent d’énormes problèmes aux occupants. Ces choses – là y viennent par intrusion, mais quelquefois, c’est parce que les conjoints ont baissé la garde et ont créé les conditions favorables à cette situation. Le plus important c’est d’identifier ces choses – là et prendre les mesures qui s’imposent pour les empêcher de « loger » dans les demeures. Il faut donc de la vigilance, des efforts conjugués et une volonté farouche pour s’en débarrasser. Mais une chose est de chasser ces visiteurs indélicats, une autre est de recevoir et d’héberger ceux qui ne troubleront pas le sommeil. Enumérons – les donc et remplaçons – les, car comme chacun le sait « la nature a horreur du vide ».
La mauvaise humeur partira pour faire place à la bonne humeur.
L’indifférence s’en ira car la considération va s’installer entre conjoints.
Quand on entendra des clameurs, elles seront de joie.
Que l’incompréhension s’invite, elle ne trouvera pas de place, car l’entente et l’écoute attentionnée siègent déjà.
Les querelles, les bagarres se sentiront mal à l’aise et rebrousseront chemin puisque la paix et la joie ont déjà fait leur nid.
La solitude se plaindra du fait que l’harmonie, l’entraide et l’unité d’action et de vie ont déjà envahi les cœurs.
Le pardon, pour avoir élu domicile, a dissuadé la rancune de roder autour du foyer. Partie, sans demander ses restes, la haine a trouvé plus dure qu’elle : l’amour.
Tromperie et mensonge larmoient amèrement, tout simplement parce que fidélité et vérité auraient déjà et depuis fort longtemps déposé leurs bagages dans le foyer.
Les rires, les acclamations ont étouffé la voix des pleurs et des lamentations.
Et qui sont ceux- là qui détalent aux grands galops ? Ah ! Je vois, je les reconnais : ce sont les médisances, les rancœurs, les calomnies, les dénigrements. Ils s’en vont parce qu’en face, il y a la reconnaissance, les bénédictions, les encouragements mutuels qui sont à l’œuvre.
Et que peuvent faire les découragements, quand la volonté de lutter et de vaincre s’est annoncée ?
Divorce ! Je le cherche en vain dans le dictionnaire du foyer conjugal. Il n’existe pas … il n’existera pas, car le mariage est scellé pour de bon… pour toujours.
Désespoir ! Il a rencontré l’espoir, la foi, la ferme conviction, et depuis, il ne s’est plus manifesté – et tant mieux.
Ces visiteurs indésirables, ennemis du foyer, pourront toujours venir, mais leur séjour sera bref, très bref parce qu’il n’y a pas de place pour eux dans le foyer. Tout est occupé et bien occupé. Qu’ils s’en aillent loin, le plus loin possible.
Je ne cesserai de le dire : la réussite du foyer nécessite de fermes résolutions et engagements.
Les conjoints doivent apprendre à fermer la porte de leur domicile à tout ce qui nuit, empoisonne et menace la cohésion du couple.
Ces choses nuisibles tenteront toujours de se manifester, mais le couple doit avoir la réplique qui sied. Il faut donc savoir que le mal pour ne pas dire l’ennemi, ce n’est pas l’autre. Nul ne choisit de se mettre dans le lien conjugal avec quelqu’un d’autre dans le but de lui faire du mal. Ce n’est pas un programme de vie conjugale.
Lutter ensemble, lutter à deux contre l’ennemi commun qui qu’il soit. Et c’est pourquoi le dialogue doit être permanent. Aucun problème ne peut trouver de solution sans une communication soutenue et persévérante.
Roch Audacien D. DAMIBA : Conseiller Conjugal
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