ActualitésDOSSIERS :: Laurent Gbagbo, une imposture théologique
Evariste Zong Naba, Pasteur, Angers, France

Nous avons reçu il y a quelques jours ce texte d’Evariste Zong-Naba, Pasteur à Angers, en France (Voir Lefaso.net du 16 avril 2007), sur la situation en Côte d’ Ivoire et la posture antidémocratique de Laurent Gbagbo, le candidat du Front populaire ivoirien battu à l’élection présidentielle de novembre.
L’auteur avait souhaité y apporter quelques modifications quand les évènements se sont accélérés ces derniers jours, changeant radicalement le contexte. Mais cela n’altère en rien le fond de la réflexion, raison pour laquelle, en accord avec l’auteur, nous avons décidé de le publier. Il apporte un éclairage sur les causes profondes de la crise socio-politique que connait ce pays depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny en 1993.

Ce texte est le premier volet d’une contribution qui se propose de dénoncer les impostures de Laurent Gbagbo et l’attitude pour le moins troublant de certains intellectuels africains.

Cela fait déjà plus de dix ans que des criminels préparent en Côte d’Ivoire un génocide contre les populations du Nord et contre les « étrangers ». Aux origines de cette crise, un concept qui cristallise la haine d’une partie de la classe politique ivoirienne contre un individu dont on veut empêcher coûte que coûte, par tous les moyens politiques et juridiques, l’accession au pouvoir politique. Selon les promoteurs du concept il y’aurait des ivoiriens de souche multiséculaire, les vrais ivoiriens de sang pur, de confession chrétienne de préférence et les ivoiriens de circonstance, venus profiter de l’essor économique de la Côte d’Ivoire. En plus de cela, ces derniers s’arrogent des droits à une hégémonie politique avec la prétention de gouverner la nation Ivoirienne. Le concept « d’ivoirité » était ainsi l’arme fatale pour récuser Alassane Ouattara de toute prétention à la candidature à quelle que élection que ce soit en Côte d’ivoire.

En 1995 il fut ainsi empêché de se porter candidat à la présidentielle. En Juillet 2000, une Constitution sur mesure fut votée contre lui dont un article stipule que tout candidat à la présidence doit être né ivoirien de naissance et de parents nés ivoiriens. Cet article visait explicitement la candidature d’Alassane Ouattara, présenté alors comme burkinabè.

Le concept de l’Ivoirité fut progressivement étendu à tous ceux qui portent des noms à consonance nordiste : Ouattara, Bamba, Coulibaly, Soro, Konaté. Etc.
Une véritable chasse aux sorcières fut organisée contre ces « étrangers » aux prétentions hégémoniques. Les vexations, humiliations, voire, des violences physiques systématiques furent le lot quotidien de ces « étrangers ». Aux barrages militaires, ou de police, les populations nordistes sont rackettées, leurs cartes d’identité arrachées et déchirées. On leur dénie leur identité ivoirienne.

En octobre 2000, à l’élection présidentielle, suite logique de la constitution votée en Juillet 2000, Alassane Ouattara ne put se présenter. De même qu’aux législatives qui suivirent. Des violences inqualifiables contre les partisans d’Alassane Ouattara furent systématisées.

Cette « Ivoirité » évolua pour concerner tous les nordistes. Le concept devint ainsi un concept d’exclusion ethnique et régional. Les populations du Nord furent ainsi assimilées à Ouattara lequel est la cristallisation de toutes leurs frustrations et aussi de leurs espoirs à un avenir meilleur où ils pourront jouir enfin de leur droit à la citoyenneté pleine et entière.

Comme une pieuvre, ce concept qui renferme une pratique d’exclusion a gagné toutes les sphères de la société y compris l’armée. Les militaires originaires du Nord sont tenus en laisse, surveillés comme du lait sur le feu. Des tentatives fictives de coup d’état sont l’occasion pour réprimer férocement les militaires originaires du Nord. On les dépossède de leur commandement, on les radie de l’armée, on assassine certains, etc.Des charniers furent découverts dont la plus part de corps identifiés sont des nordistes.

Toutes tentatives d’expression démocratique furent réprimées dans le sang.
L’ivoirité concept ô combien dangereux s’aventura dans la sphère religieuse avec des conséquences terribles. C’est dans ce contexte, d’exclusion et de stigmatisation que survint en 2002 la crise militaro-politique ivoirienne dont on espérait l’épilogue le 28 novembre 2010 à l’occasion du deuxième tour de l’élection présidentielle.

Mais Hélas, hélas, hélas.

Battu au deuxième par un score sans appel de 54,10% contre 45,90%, Laurent GBAGBO opère un véritable braquage électoral digne du fameux Al Capone. Aidé en cela par son ami du Conseil constitutionnel qui, au mépris de la loi fondamentale dont il est sensé défendre, proclama Laurent GBAGBO vainqueur après avoir pris soin de rayer de la carte électorale 13 départements devant une communauté internationale, atterrée, tétanisée par la surprise.

Pour ceux qui paraissent surpris, Laurent GBAGBO est dans sa logique de diabolisation de l’autre : les populations du Nord ne sont pas de vrais ivoiriens et n’avaient pas à voter dans une élection présidentielle.

Dans une unanimité, la communauté internationale a reconnu Alassane Ouattara comme président élu de la Côte d’Ivoire, et a condamné Laurent en adoptant des sanctions sévères contre lui et son camp. Dès lors, dos au mur, Laurent GBAGBO usa de tous les stratagèmes pour déplacer le débat sur un plan continental et religieux, se revendiquant simultanément héritier et champion du nationalisme africain et du fondamentalisme évangélique.

Il a ramené le débat sur le terrain de l’affrontement occident colonial contre Afrique qui veut se libérer ; le néocolonialisme contre l’anti-néocolonialisme, l’impérialisme contre les anti- impérialisme ; les patriotes contre les apatrides, le peuple contre les ennemis du peuple. Sa stratégie opportuniste et scélérate vise à esquiver le vrai problème ivoirien, qui est que Laurent Gbagbo est un usurpateur, un bandit-chef, un faussaire, un braqueur.

Dans ce positionnement, il se présente comme victime des forces capitalistes et impérialistes mondiales liguées contre un président qui affirme une volonté d’indépendance. Il peut espérer ainsi s’allier les milieux patriotiques et progressistes africains. Par ailleurs, surfant sur la tendance du moment, il peut espérer le soutient des chrétiens-évangéliques contre Alassane Dramane Ouattara, présenté comme un islamiste dangereux, comme une excroissance tropicalisée d’Al Quaeda.

Face à une telle imposture intellectuelle et religieuse, et surtout face au génocide planifié et qui est entrain de se mettre en place, nous voulons apporter notre contribution au débat en trois volets :
- Laurent Gbagbo est-il vraiment chrétien ou est-il simplement un imposteur, un boulanger, enfarinant ainsi ceux-là dont la maturité spirituelle ne laisse aucune possibilité de discernement d’une part et d’autre part ceux qui ne résistent pas à l’appât du gain facile, les disciples de Mammon, le dieu de l’argent ?
- Peut-il se prévaloir du qualificatif de socialiste, de panafricaniste ou d’anti-impérialiste ?
- Enfin, le jeu trouble des intellectuels ou mieux des clercs africains dans cette crise majeure.

Qu’il me soit donc permis de questionner sérieusement la chrétienté de Laurent GBAGBO.
Cela fait plus de dix ans que nous entendons dire que Laurent GBAGBO se serait converti. Dans le langage biblique, on dit qu’il serait né de nouveau. Autrement dit, qu’il est enfant de Dieu : « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu ». Jésus dit à Nicôdème « En vérité en vérité, je te le dis à moins qu’homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu ».

Par la nouvelle naissance, nous sommes renouvelés, changés, régénérés en Jésus-Christ, nous acquérons une nouvelle nature, la nature de Christ en contraste avec l’ancienne nature de péché. 2 Corinthiens 5 : 17 nous dit « si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles ». Bien entendu c’est de façon progressive.

A quoi reconnait-on que quelqu’un est né de nouveau ?

Dans Galates 2 : 20 la Bible dit : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vit, c’est Christ qui vit en moi » ; autrement dit, la vie du chrétien doit être le reflet de la vie du Christ. Dans la même épitre aux Galates, la Bible oppose l’ancienne vie et la nouvelle à laquelle doit tendre le chrétien régénéré : « Je vous dis donc ceci : laissez le Saint-Esprit diriger votre vie et vous n’obéirez pas aux désirs qui animent l’homme livré à lui-même. Car ses désirs sont diamétralement opposés à ceux de l’Esprit ; et l’Esprit a des désirs qui sont à l’opposé de ceux de l’homme livré à lui-même…. Tout le monde voit bien ce qui procède de l’homme livré à lui-même : l’immoralité, les pratiques dégradantes, l’adoration des idoles et la magie, les haines et les querelles, les jalousies et les excès de colère, les rivalités, les dissensions, les divisions, l’envie, les orgies… » Etc.

Contre l’homme régénéré dont voici le fruit :

« Mais le fruit de l’Esprit c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la fidélité, la douceur la maîtrise de soi ». La Bible conclut ainsi : « Or, ceux qui appartiennent à Jésus ont crucifié l’homme livré à lui-même avec ses passions et ses désirs. ». (Traduction du semeur). En tous les cas, il doit y tendre.

Le Christianisme n’est pas une théorie seulement, ni une pratique aveugle mais une praxis, c’est-à-dire un vécu où, intimement, la théorie et la pratique s’éclairent l’une, l’autre. Etre chrétien induit donc un comportement caractéristique qui permet d’identifier à coup sûr un chrétien d’un non chrétien. Ce n’est donc pas au discours, aux proclamations seulement, encore faut-ils que ces proclamations soient vérifiées par une pratique irréprochable.

Jésus dit : « On reconnait l’arbre par ses fruits ». C’est un critère essentiel dans le christianisme. Car « ce ne sont pas ceux qui me disent Seigneur, Seigneur qui hériteront de la vie éternelle mais ceux qui font la volonté de mon père ». Jésus lui-même dit que c’est l’amour que nous avons pour notre prochain, y compris pour notre ennemi, le fait de prier pour lui, qui constitue le critère déterminant de la chrétienté. « Comment peux-tu dire que tu aimes Dieu que tu ne vois pas si tu n’aimes pas ton frère que tu vois ? »
Quel est témoignage porte Laurent GBAGBO ? Sa vie reflète-t-elle la vie de Christ ? Est-elle l’expression de l’amour que Christ nous a enseigné ?

Examinons froidement les faits

Laurent Gbagbo est venu par l’épée, dans le sang et les soupirs inexprimables des mères pleurant leurs enfants assassinés par la soldatesque à ses ordres. Souvenez-vous du charnier de Yopougon en octobre 2000.

Il s’est maintenu en offrant en sacrifice aux forces démoniaques, sataniques, le sang des innocents qui manifestaient pacifiquement, les mains nues pour la liberté, le pain, la santé. Combien d’âmes crient devant l’Eternel : venge-nous !!! Nous n’avons pas oublié non plus mars 2004 quand plus de 500 manifestants pacifiques tombèrent sous les bales assassines de la soldatesque sur ordre de Laurent Gbagbo. Et que dire de novembre 2004 lors de « l’opération dignité » ou des bombardiers supersoniques furent utilisés pour larguer sur des populations civiles des bombes à fragmentation ?!

« Cher chrétien », combien de personnes furent ligotées et brûlées vives ? Je dis bien brûlées vives. De quelle culture, de quelle civilisation êtes-vous, car même chez les païens, on ne brule pas vif même un animal que l’on s’apprête pourtant à manger ?

Pendant plusieurs années, l’eau et l’électricité furent coupées aux populations dans les zones dites rebelles ou pour parler comme Gbagbo, dans « la Côte d’Ivoire inutile » engendrant des conséquences catastrophiques non encore évaluées à ce jour.

Son témoignage ?

Il a vécu, et vit encore et toujours dans le mensonge, la ruse, la roublardise et quand cela ne suffit pas, il ajoute la violence brutale et sauvage. Il n’a pas de parole. Plusieurs accords ont été signés par Gbagbo depuis le début de la crise sans qu’il ne respecte un seul : Lomé, Linas- Marcoussis, Accra I, Accra II, Accra III. Pretoria I, Pretoria II, Les Accords politiques de Ouagadougou, plusieurs fois amandés à son initiative.

Laurent Koudou Gbagbo ment en permanence, même quand il est sincère. Il est comme ça, passé maître dans l’art de la manipulation, de la roublardise et du mensonge. Pour Un chrétien, c’est un contre témoignage fatal. « Que ton OUI soit OUI et que ton NON soit NON. » Ce sont là des recommandations, des commandements des impératifs chrétiens.

La sentence de Jésus est sans appel en Jean 8,44 « Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le Père du mensonge » (traduction Louis Segond)

Monsieur GBAGBO, il est encore temps pour vous de vous repentir et de revenir de tout votre cœur au Dieu de gloire. Dans votre volonté de vous accrocher coûte que coûte au pouvoir, vous avez bafoué le Nom très saint du Seigneur Jésus-Christ en l’invoquant pour commettre des crimes, pour justifier votre forfaiture, pour couvrir vos mensonges.

Il vous incite à lâcher prise, pour sauver votre âme de sa colère, les âmes de ceux qui vous suivent aveuglément. Mais pour le pouvoir, vous êtes prêts à tout, même à vendre votre âme et la vie des autres au diable. Vous avez manipulé, trompé, vous avez séduit une frange importante du peuple de Dieu qui a osé croire que vous étiez sincère dans votre confession de foi en Jésus- Christ.

Vous les avez instrumentalisés pour faire des prières iniques, des incantations pour que vous continuez à offrir en sacrifice au diable le sang des innocentes personnes. Vous êtes un blasphémateur, voire un imposteur. Vous avez suscité des « pasteurs » dévoués à la cause de votre soif de pouvoir. Des « pasteurs-prophètes » qui continuent de vous bercer dans l’illusion que vous êtes l’Elu de Dieu, que vous en avez au moins jusqu’en 2015.

Vous avez même, vous et votre femme, créé des « églises » qui chantent votre gloire. Vous avez, avec l’argent du contribuable, corrompu une partie du corps du Christ. Vous avez financé des véhicules 4x4, des villas pour vos « pasteurs-prophètes » qui travaillent pour la consolidation de votre pouvoir. Les églises sont devenues les lieux où les « pasteurs » se livrent à la propagande politique en votre faveur. L’intimidation des fidèles est la règle dans vos « églises ».

N’est-il pas vrai que ce sont des militaires sous vos ordres qui ont violé la sacralité d’un lieu saint, en l’occurrence la Cathédrale d’Abidjan avec la complicité passive du cardinal Agré, par ailleurs votre parent, pour y extraire et exécuter froidement le Général Robert Gueï, puis jeter son corps dans la rue, à la merci des chiens et des oiseaux ? Les mêmes militaires sous vos ordres se sont ensuite rendus chez lui et ont exécuté sa femme, ses enfants, son personnel domestique et son garde de corps. Leurs âmes crient au Seigneur : vengeance !

Ho !!! Dieu, quel est ce chrétien rempli du Saint-Esprit ? !!! Imposture et blasphème !!!

Vous avez, pendant plus d’une année, organisé des escadrons de la mort qui ont endeuillé la Côte d’Ivoire : des professeurs, des médecins, des comédiens-artistes, et bien entendu ceux que vous soupçonniez de ne pas penser comme vous. Toute velléité d’indépendance intellectuelle était sanctionnée de mort. Votre propre cousin, le docteur Dakoury Tabley a ainsi subi la rigueur de votre loi, son corps fut jeté dans une décharge publique. Son tort est d’avoir un petit-frère qui est membre de la direction de la Rébellion. C’est après la supplication des parents que vous avez bien voulu que son corps soit rendu à sa femme et à ses enfants. Transporté pour être enseveli dans son village selon la tradition, son cercueil fut intercepté par vos partisans et profané avant d’être interdit du village. Revenu à Abidjan, c’est après plusieurs jours de négociation que le corps put enfin être enseveli.

Tout chrétien digne ne peut qu’être simplement dégouté par une telle ignominie. Une telle horreur est insupportable par un chrétien.

A tous les Evêques de Côte d’Ivoire sous l’influence de votre parent, le Cardinal Agré, vous avez réussi à vendre un mensonge selon lequel, le conflit actuel vous oppose aux musulmans qui, par Alassane Ouattara veulent imposer l’islamisme à la Côte d’Ivoire. Pour vous et vos affidés, Alassane Ouattara serait même une excroissance tropicale d’AL Quaeda.

C’est à coup de milliards que vous avez acheté ces consciences, que vous avez trompé d’autres. « Les prophéties » qu’ils proclament à votre endroit ne viennent pas de Dieu, et vous le savez, mais c’est poussé par Mammon, le dieu de l’argent, qu’ils parlent et prophétisent. Leur ventre est leur dieu et les prophéties qu’ils proclament sont en abomination à l’Eternel des Armées. C’est Mammon, le dieu de l’argent, qui les anime. Ils en paieront les conséquences à moins qu’ils ne se repentent vite. Aucune de ces prophéties ne s’accomplira car c’est le fruit de l’imagination dont le but est de grappiller un peu du butin que vous avez-vous-même extorqué au peuple ivoirien.

Qu’avez- vous fait des 20 000 milliards que vous avez eu en vos mains pendant vos dix ans de règne sans contrôle, soit un peu plus de 2000 milliards du budget annuel de l’état. Qu’avez-vous fait de l’argent du pétrole ? Qu’avez-vous fait des 8 000 milliards représentant le budget dit de souveraineté pendant les dix ans de votre exercice de pouvoir ? Etc.

Vous avez appauvri les ivoiriens. Vous avez aussi réussi l’exploit dans le même temps de diviser les musulmans en vous rattachant une frange importante de cette communauté dont l’imam Idriss Koudous est votre obligé. Certainement que le même argument à prévalu. Mammon est irrésistible par ces temps qui courent.

Vous vous êtes acquis la complicité des plus grands sorciers du pays, voire de l’Afrique et d’ailleurs. L’une de ces personnalités de l’ombre n’était autre que le fameux Armand Béhanzin, qui s’étant, heureusement converti au Christianisme, dans son témoignage, a dénoncé votre Pasteur, Moïse Koré, comme étant l’une des personnalités spirituelles et politiques qui fréquentaient son obscur cabinet. Sur ordre de la présidence, l’imprudent s’est retrouvé à la MACA, jugé et incarcéré dans la foulée. Le Pasteur Soumah Yadhi, président des intercesseurs pour la Côte d’Ivoire qui joua un rôle important dans la repentance de ce sorcier fut lui aussi incarcéré. Vous assassinez des imams et les pasteurs qui ne vous sont pas acquis dans les quartiers d’Abidjan pour atteindre votre objectif, la guerre des religions.

Comment comprendre alors votre mariage avec Nadiana Bamba, une musulmane que vous avez épousée selon le rituel musulman ? Est-ce encore une de vos stratégies opportuniste dont vous seul avez le secret ? En fait quel est votre prénom de baptême musulman puis que vous le savez, pour épouser une musulmane selon le rituel de cette religion, la conversion est obligatoire et le prénom musulman donné à l’occasion est l’un des signes de cette conversion.

Moïse Koré votre guide spirituel et marchand d’armes de guerre et la multitude de « pasteurs » qui vous entourent ne vous ont-ils pas enseigné qu’il était interdit, formellement interdit, en Christ d’être polygame ? Ne vous ont-ils pas enseigné que vous vivez ainsi de façon délibérée dans l’adultère en trompant votre femme et le peuple de Dieu ?

Monsieur Gbagbo, vous avez tué la veuve et l’orphelin. La Bible l’interdit.
Vous avez pourchassé et versé le sang de l’étranger. La Bible l’interdit. Vous avez souillé la terre, la terre sainte de Côté d’Ivoire avec le sang des innocents. C’est, selon la Bible, une malédiction à la Nation. Vous avez agi, vous continuez d’agir contre l’amour de Christ. J’ai honte pour vous.

Mais j’ai également beaucoup de compassion pour vous et pour votre famille. Je continuerai de prier, sincèrement pour vous jusqu’à ce que l’Esprit de Dieu vous visite.

Mais je vous en supplie au Nom de Jésus- Christ, lâchez prise, abandonnez dès maintenant le pouvoir ; allez- vous- en. Il n’y a plus d’autres solutions, c’est fini, vraiment. Il n’y a rien à négocier. Sauver votre âme de grâce.
Je prie que l’esprit de pardon, la miséricorde de Dieu habite le président Ouattara pour qu’il fasse tout ce qui est en son pouvoir pour épargner votre vie, vous donnant ainsi l’occasion de vous repentir sincèrement.

Dieu bénisse son Peuple de Côte d’Ivoire,
Dieu Bénisse la Côte d’Ivoire
Dieu bénisse le Leadership qu’il s’est choisi : Vox populi, Vox Dei.

Evariste Zong Naba,
Pasteur,
Angers, France

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