De retour d’un meeting le samedi 5 février 2011 à Abidjan, les « jeunes patriotes » fidèles au président sortant Laurent Gbagbo, ont lapidé l’ambassade et le consulat du Burkina Faso en Côte d’Ivoire. Un geste que condamne avec fermeté le camp d’Alassane Dramane Ouattara dont la victoire à la présidentielle du 28 novembre 2010 a été reconnue par la Communauté internationale.
Opposés à la présence du président burkinabè, Blaise Compaoré, dans le panel des cinq chefs d’Etats mandatés par l’Union africaine pour proposer des « solutions contraignantes » aux protagonistes de la crise ivoirienne, ces jeunes emmenés par Blé Goudé, ont réaffirmé leur opposition à la venue du président du Faso à Abidjan. Mais fallait-il, pour cela, s’en prendre à la représentation diplomatique du Burkina Faso dans leur pays en allant jeter des pierres sur l’édifice de l’ambassade.
Selon certains témoins, il a fallu des hommes en uniforme pour les empêcher de s’introduire dans l’enclave diplomatique. Ils ont répété le même geste avec l’ambassade du Nigeria. Ce geste, condamné par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) qui a soutenu la candidature du président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, est intervenu deux jours avant l’arrivée à Abidjan des experts du panel pour évaluer la situation sur le terrain.
Jacques Théodore Balima
Fasozine
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