De retour d’une visite chez des parents à Banfora, le pasteur Joseph Bationo, précédemment secrétaire général des mairies de Banfora et de Gaoua, a trouvé la mort dans un accident de la route.
La victime a été fauchée le dimanche 15 août 2010 à la sortie de Banfora aux environs de 19 heures, dans des circonstances atroces, par un camion qui venait en sens inverse, c’est-à-dire de Bobo-Dioulasso. Après le drame, le chauffeur du véhicule n’a trouvé mieux à faire que de prendre la fuite. Et il a fallu tout le professionnalisme (c’est le cas de dire) de la gendarmerie de Banfora pour arrêter le fuyard.
Aidées par un citoyen ayant observé le comportement suspect d’un chauffeur qui nettoyait son véhicule juste après le lieu du drame et qui a pris le soin de noter le numéro du véhicule, les forces de l’ordre ont bouclé le secteur jusqu’à la frontière ivoirienne. Tous les chauffeurs de véhicules empruntant l’axe Bobo-Banfora ont été systématiquement questionnés et gardés jusqu’à ce qu’ils aient pu mettre la main sur le fugitif. Celui-ci du nom de Yacouba Traoré et le véhicule appartenant à un transporteur installé à Bobo-Dioulasso, sont à la brigade de recherche de la gendarmerie de Banfora.
Le pasteur Bationo, âgé de 46 ans se serait battu jusqu’à sa mort, pour sa réintégration à la Fonction publique. Estimant avoir été injustement licencié en 2003 pour abandon de poste suite à l’acharnement du procureur du Faso de Gaoua de l’époque, il avait écrit au chef de l’Etat, président du Conseil supérieur de la magistrature pour lui expliquer sa situation. Le pasteur Bationo se serait aussi battu contre un de ses amis, pasteur lui aussi et président d’une ONG chrétienne œuvrant dans la prise en charge des personnes vivant avec le Sida dans une affaire dite « d’escroquerie ».
Tout est parti d’une photo et d’un commentaire publié sur le site internet de l’ONG HYPERLINK et relatifs à un don de fournitures organisé le 18 septembre 2008. Deux fillettes du pasteur Bationo et de son épouse, pourtant encore vivants, ont été présentées avec d’autres enfants comme étant des orphelines du Sida à côté des fournitures scolaires censées leur avoir été remises. Le pasteur Bationo laisse derrière lui une veuve et 5 enfants.
M.T.
Sidwaya
